La
France à l'endroit
Sommaire :
Introduction
: Le courage de dire non
Chapitre
1: Le monde à l'envers
Chapitre
2: En démocratie surveillée
Chapitre
3: Le rassemblement national
Chapitre
4: L'impératif du renouveau
Chapitre
5: La remise en ordre
Chapitre
6: L'avenir est ouvert
Conclusion : Le temps du
réveil
Chapitre 3
Le rassemblement national
Pour remettre de l'ordre
en France et offrir ainsi une alternative à la
pensée unique, il faut être en mesure de
mobiliser une force politique à la fois cohérente
et déterminée. Or, aujourd'hui, les Français
qui aspirent au renouveau sont suffisamment nombreux pour
constituer un tel pôle. à partir de là,
et à condition qu'ils cessent de se diviser et
de se culpabiliser, ils pourront à nouveau peser
sur le destin de leur pays. Mon projet est donc d'uvrer
à ce vaste rassemblement qui peut permettre à
la droite nationale et républicaine d'accéder
demain au gouvernement de la France. Tel est le sens de
ma candidature et telle est la raison d'être du
Mouvement national républicain qui se veut l'instrument
de cette grande entreprise de renouveau.
Si les tenants du politiquement correct ont si bien réussi
à imposer leurs vues, c'est en effet parce qu'ils
n'ont pas trouvé en face d'eux une force suffisante.
Or, je suis convaincu que ce puissant courant qui a manqué
hier à notre pays peut désormais commencer
à se constituer. Certes, je le sais, beaucoup jugeront
ce propos par trop optimiste et l'accueilleront avec ironie
ou scepticisme. L'éclatement du RPF et la crise
de l'ancien Front national sont encore très récents
et, pour l'élection présidentielle qui vient,
c'est plutôt l'éparpillement des forces nationales
et républicaines qui semble prévaloir. Pour
autant, je demeure persuadé que ce qui était
impossible est devenu possible. La scène politique
de droite, hier encore complètement bloquée,
est aujourd'hui déverrouillée et les perspectives
qui s'ouvrent paraissent désormais bien plus prometteuses
qu'il y a trois ans.
Le Front national de Le Pen avait en effet cessé
depuis quelques années d'incarner une force d'espoir
et de construction politique. à cause des dérapages
de son président, de ses propos irresponsables
et de ses provocations, le FN s'était progressivement
replié sur lui-même et sur ses fantasmes.
Coupé du monde, il avait fini par renoncer à
toute stratégie offensive et positive. Il ne cherchait
plus à exercer les responsabilités du pouvoir
et se contentait d'un rôle quasi institutionnel
de protestation. Ses dérapages répétés
et la connivence objective sinon avouée avec la
gauche avaient fini par en faire un mouvement certes puissant
mais stérile. Ne servant au fond qu'à maintenir
le système en place, le FN jouait le rôle
d'ennemi officiel. Cet ennemi à l'allure d'épouvantail
dont tout pouvoir aime à disposer pour se renforcer
et que les socialistes, en l'occurrence, utilisaient comme
bouc émissaire pour asseoir leur idéologie
et neutraliser électoralement la droite de conviction.
Il est vrai que, dans ce processus, la droite parlementaire
RPR-UDF est tombée sans hésiter dans le
piège socialiste, servant ainsi stupidement les
intérêts de la gauche. Car, en rejetant le
Front national, c'est elle qui l'a diabolisé, rendant
ensuite impossible tout accord avec lui. La diabolisation
n'est en effet efficace que si elle a l'apparence de l'unanimité.
Si la gauche avait été la seule à
jeter l'anathème sur le FN, ses accusations auraient
été perçues comme de simples attaques,
certes violentes, mais somme toute normales entre adversaires
politiques. C'est donc la droite, en venant hurler avec
les loups socialistes, qui a rendu crédible cette
diabolisation. Certes, par ses dérapages Le Pen
rendait la tâche difficile aux responsables du RPR
et de l'UDF, il n'en est pas moins vrai que la droite
a joué le jeu idéologique et électoral
de la gauche.
De son côté, Le Pen, en enfermant son parti
dans une sorte de ghetto, l'a empêché d'accomplir
sa mission historique. Les scores électoraux du
FN se sont alors figés autour de 15 p. cent, chiffre
certes considérable mais insuffisant pour exercer
les responsabilités du pouvoir. Cet enfermement
et cette ossification du Front national étaient
d'ailleurs d'autant plus absurdes et regrettables que
le potentiel électoral de la droite nationale va
bien au-delà des meilleurs scores réalisés
par Le Pen. Il représente sans doute près
du double, ainsi que l'indiquent d'ailleurs les résultats
des récentes élections nationales. Ainsi,
même au dernier scrutin européen, en pleine
crise de l'ancien FN, le courant national et républicain
a rassemblé plus de 20 p. cent des électeurs
comme le montre l'addition des scores obtenus par les
listes RPF, MNR et FN.
La situation qui prévalait il y a encore trois
ans était donc absurde. Le FN rassemblait un potentiel
électoral important de 15 p. cent des électeurs
mais, en se marginalisant et en se ghettoïsant, Le
Pen avait dans le même temps creusé un formidable
fossé qui l'isolait de l'autre fraction de la droite
nationale et républicaine, laquelle représente
aussi environ 15 p. cent. Dès lors, plus rien n'était
possible à droite pour le plus grand bénéfice
des socialo-communistes. Le FN stérilisait un électorat
suffisant pour neutraliser la droite classique mais insuffisant
pour menacer la gauche. Quant à la droite nationale
et républicaine, elle se trouvait contenue, divisée
et marginalisée.
Aujourd'hui, après la crise qu'a connue l'ancien
FN, la situation se révèle totalement différente.
Sans doute traversons-nous une période de transition
et de mutation qui manque encore de clarté pour
le grand public, mais je suis convaincu que les conditions
sont maintenant réunies pour réaliser le
vaste rassemblement de la droite nationale et républicaine.
Le potentiel électoral est en effet considérable
et rien n'empêchera bientôt plus qu'il soit
mobilisé dans sa globalité. L'éparpillement
qui semble prévaloir aujourd'hui avec la coexistence
du RPF, du MPF, du MNR et du FN est en effet très
provisoire et il existe avec le Mouvement national républicain
un instrument d'unité et de rassemblement. Dès
lors, la situation va progressivement se décanter
et se clarifier.
M. Pasqua, rattrapé par les affaires, va mener
en avril 2002 son dernier combat électoral. Et
le RPF, qu'il a fondé et qui n'existe qu'à
travers sa personne, ne pourra pas perdurer. Il en va
de même pour le Front national qui ne tient plus
que par la notoriété de son nom, la force
des habitudes et l'importante subvention d'État
qu'il touche encore. Mais, lorsque M. Le Pen aura achevé
sa carrière politique, en avril 2002, aucune personnalité
d'envergure ne lui succédera, et le FN, qui dépend
totalement de sa personne, se marginalisera et disparaîtra.
Quant à M. de Villiers ou à Mme Boutin,
leurs démarches, aussi méritoires soient-elles,
s'apparentent plus à des initiatives de chevau-légers
en marge de la droite traditionnelle qu'à une entreprise
politique de longue haleine visant à créer
une nouvelle force politique d'envergure. Aussi le caractère
transitoire de la situation apparaît-il clairement
à travers le positionnement des personnalités
en lice. Sur cinq candidats potentiels, deux d'entre eux,
MM. Pasqua et Le Pen, mèneront à la prochaine
présidentielle leur dernière bataille électorale,
et deux autres, M. de Villiers et Mme Boutin, joueront
à cette occasion un coup politique sans lendemain.
En réalité, une seule candidature, celle
que j'ai l'honneur d'incarner, correspond à une
démarche d'avenir et à une stratégie
d'envergure.
Car tel est bien le sens de ma candidature. Il s'agit
pour moi d'entreprendre ce vaste travail de rassemblement
de la droite nationale et républicaine afin de
pouvoir demain remettre de l'ordre en France. Mon but
est bien de jeter les bases de cette grande force politique
dont notre pays a besoin et qu'il est désormais
possible de constituer. Pour y parvenir, j'entends m'appuyer
sur le MNR, le seul mouvement capable d'incarner réellement
le renouveau qu'attend notre nation.
Créé il y a à peine trois ans, le
Mouvement national républicain est en effet un
mouvement nouveau et original qui ne se veut pas le continuateur
ou le concurrent du FN. Il défend bien sûr
l'essentiel des valeurs que prétendait incarner
l'ancien Front national, valeurs qui sont d'ailleurs communes
à toute la vraie droite. Mais il rejette les provocations
et les fantasmes et ne se reconnaît pas comme l'extrême
droite.
En intégrant à son nom le terme de répu-blique,
le MNR entend s'affirmer comme un mouvement respectueux
de nos institutions et de nos principes républicains.
En ce sens, il milite pour l'égalité des
citoyens, la souveraineté du peuple, l'unité
de la nation et le respect des droits des personnes. Il
est attaché aux libertés, notamment la liberté
d'expression, ainsi qu'à la fraternité,
la sûreté et à toutes les valeurs
humanistes qui fondent notre civilisation. Il condamne
toute forme de racisme et d'antisémitisme. Il veut
se faire le défenseur de la démocratie aujourd'hui
bafouée par nos adversaires ainsi que le promoteur
de toutes les vertus nécessaires à son épanouissement.
Le Mouvement national républicain ne se considère
donc pas comme un mouvement protestataire. Certes, il
entend dénoncer tout ce qui ne va pas dans notre
pays et s'opposer au désordre qui le détruit,
mais son propos est de rendre l'espoir aux Français
et de leur proposer un projet constructif. Son objectif
est d'exercer demain les responsabilités du gouvernement
pour engager les grandes réformes qu'exige le renouveau
de la France.
Mouvement responsable, le MNR est donc ancré dans
les réalités d'aujourd'hui et tourné
vers les Français. Ses cadres, ses élus,
ses candidats sont régulièrement en contact
avec nos compatriotes, sur les marchés, dans les
commerces, à la sortie des usines ou dans les cages
d'escalier des immeubles. Chaque fois que se produisent
des événements qui mettent en cause leur
vie quotidienne et laissent indifférents les politiciens
du système, les militants du MNR sont aux côtés
des Français. Agressions violentes, fermetures
d'usines, construction de mosquées, atteintes au
cadre de vie, autant d'occasions parfois tragiques de
venir leur apporter notre appui. Et je m'efforce d'être
moi aussi, personnellement, à leurs côtés
comme je l'ai été par exemple à Roubaix,
au Mirail à Toulouse ou dans les quartiers nord
de Marseille.
Si donc le MNR se veut l'avocat des Français, il
ne cherche pas à faire revivre un passé
à jamais révolu, il ne se berce pas de la
nostalgie des anciennes époques, des combats perdus,
des utopies passéistes. Bien sûr, il s'appuie
sur les valeurs immémoriales qui fondent notre
civilisation, il assume pleinement l'histoire de notre
peuple et inscrit son action dans une tradition multimillénaire.
Mais c'est aux défis de demain qu'il veut répondre
en prenant en compte les réalités et les
mentalités du monde d'aujourd'hui. Il puise sa
vigueur parmi les Français tels qu'ils sont en
ce début de siècle et veut apporter des
solutions concrètes à leurs problèmes
actuels. Le MNR est un mouvement moderne qui entend réussir
dans le temps présent.
C'est pourquoi sa démarche est aux antipodes de
toute attitude sectaire. Le MNR ne cherche pas en effet
à s'isoler de la société, à
se couper des autres forces politiques, à s'enfermer
dans un bunker d'où tous ceux qui ne sont pas pour
lui seraient rejetés. Expression d'un grand courant
politique en devenir, indispensable au renouveau de notre
pays, le MNR ne constitue cependant à mes yeux
qu'un outil et non une fin en soi. Car la véritable
finalité de ma démarche c'est bien sûr
la France et son peuple.
Le Mouvement national républicain est en effet
par nature un instrument de rassemblement qui entend pratiquer
l'ouverture et la main tendue. Beaucoup de Français
de bonne volonté partageant nos convictions uvrent
aujourd'hui, je le sais, dans d'autres organisations et
il n'est pas question pour nous de les traiter en adversaires
ni même en concurrents. Je veux au contraire leur
tendre la main dans un esprit de camaraderie pour créer
des synergies et coopérer avec eux chaque fois
que cela est utile à nos idées communes.
Telle a d'ailleurs été notre démarche
lors des dernières élections municipales,
puisque, parmi les quatre cents listes que nous avons
présentées dans les principales villes de
France, plus de trente ont été constituées
sous la forme d'une union avec des membres du RPF, du
FN ou du MPF, avec des divers droite ou des RPR en rupture
de ban, sans que se posent d'ailleurs de questions de
préséance ni de problèmes d'appareil.
Pour le MNR, l'objectif politique, c'est-à-dire
le service de la France, doit en effet primer en toute
circonstance. Et c'est pourquoi je me refuserai toujours
à pratiquer la politique du pire, celle qui consiste
à favoriser les socialo-écolo-communistes.
Au MNR, en effet, nous ne nous trompons pas d'ennemis
: notre adversaire prioritaire est sans conteste la gauche
socialio-mondialiste. Nous sommes donc clairement ouverts
à des ententes électorales avec la droite
parlementaire dès lors qu'il s'agit de faire battre
la gauche et que les accords sont loyaux, publics et réciproques.
à mes yeux, la politique de la terre brûlée
telle que l'avait d'ailleurs pratiquée Chirac contre
Giscard au profit de Mitterrand est purement et simplement
criminelle.
Et, à l'inverse de Le Pen, je refuserai toujours
de faire le jeu de la gauche, car on ne joue pas avec
l'intérêt national et le sort des Français.
Il n'est donc pas question pour nous au MNR d'avoir un
jour à porter une quelconque responsabilité
dans les actions néfastes perpétrées
par les socialistes. Certes, je le sais, la droite RPR-UDF-DL
a trahi sa mission et ainsi contribué au déclin
de la France ; certes, elle ne combat pas la gauche et,
à bien des égards, mène la même
politique que le PS. Pour autant, il faut se garder de
la confondre avec les socialistes et leurs alliés
dont l'idéologie est à l'origine des drames
que connaît aujourd'hui notre pays. Car, si l'on
peut déplorer que la droite accroche ses wagons
à ceux de la gauche, c'est bien la locomotive socialo-mondialiste
qu'il faut arrêter.
Voilà donc pourquoi le MNR peut incarner la relève
à droite et rassembler l'ensemble du courant national
républicain. Fruit d'un aggiornamento, il correspond
d'abord au besoin de renouvellement de la scène
politique française mais, surtout, il répond
pleinement aux aspirations d'une large fraction de notre
peuple qui souhaite que l'on remette de l'ordre en France.
Le Mouvement national républicain se situe en effet
au centre de gravité de ce vaste électorat
qui a pu voter dans le passé Pasqua, Villiers ou
Le Pen. D'ailleurs, jamais les électeurs de Pasqua
ou de Villiers n'auraient pu voter Le Pen, de même
qu'aucun électeur de Le Pen ne pourrait voter Pasqua
ou Villiers. En revanche, les uns comme les autres pourront
demain voter sans états d'âme pour les candidats
du MNR.
La création du Mouvement national républicain
ouvre donc de très vastes perspectives politiques,
car l'électorat qu'il peut rassembler est considérable
: sans doute près de 30 p. cent de nos compatriotes.
C'est en tout cas ce qu'indiquent de nombreuses enquêtes
d'opinion et notamment une étude diligentée
récemment par l'institut IPSOS sur le nouveau panorama
des opinions politiques des Français. Cette étude
a montré que l'opinion publique se partageait dorénavant
en quatre grandes familles. Deux d'entre elles correspondent
aux partis traditionnels de gauche comme de droite. Deux
autres sont relativement nouvelles et ne peuvent être
associées à de grands partis politiques
institutionnels : celle des "mutants", qui rassemble
tous les adeptes du mondialisme et de la morale libertaire,
et celle des "gardiens", c'est-à-dire
les Français attachés à leur identité,
à leurs libertés, à la sécurité
ainsi qu'aux valeurs familiales et traditionnelles. En
d'autres termes, les "gardiens" adhèrent
exactement aux idées et aux valeurs de la droite
nationale et républicaine. Or, ce groupe se révèle
le plus nombreux puisqu'il est estimé par IPSOS
à 31 p. cent de la population.
Ainsi la force politique que veut constituer le MNR peut-elle
compter sur un électorat potentiel de près
d'un tiers de la population. Autant dire que le vaste
projet de renouveau que je propose à nos compatriotes
est parfaitement réalisable. Dès lors que
la droite nationale et républicaine réussira
à se rassembler, elle pèsera suffisamment
pour gouverner notre pays et y remettre de l'ordre. Je
rappelle en effet qu'en France le système institutionnel
est ainsi fait qu'avec des scores proches de 30 p. cent,
un mouvement politique peut arriver au pouvoir. C'est
le cas des socialistes qui dirigent actuellement notre
pays et qui ne réalisent même plus de tels
scores électoraux.
On mesure d'ailleurs, à l'aune de ce constat, combien
la situation de la droite nationale et républicaine
se révèle à la fois dramatique et
prometteuse. Cette droite pèse en effet d'ores
et déjà suffisamment dans l'esprit des électeurs
pour accéder au pouvoir, mais, ayant toujours été
balkanisée, marginalisée, divisée
et culpabilisée, elle n'a encore jamais pu y parvenir.
Aujourd'hui, cependant, les blocages qui empêchaient
ce rassemblement sont en train de sauter. Les partis et
les personnalités qui maintenaient la division
vont s'effacer. La force qui peut cristalliser cette fusion
a été créée et l'électorat
potentiel est là. Aussi mon projet de rassembler
la droite nationale en un puissant courant capable de
gouverner notre pays devient-il tout à fait réalisable.
Actuellement, cette perspective peut encore, j'en conviens,
apparaître hypothétique et incertaine. Et
il est vrai qu'un grand travail de reconstruction doit
d'abord être mené à bien. Mais tout
cela peut aller assez vite, car il ne s'agit pas d'amener
un à un les Français aux idées de
la droite nationale et républicaine. En réalité,
sur le fond, l'électorat potentiel est déjà
convaincu et notre tâche consiste donc, non pas
à convertir nos compatriotes à nos idées,
mais à les persuader de voter pour leurs idées
en accordant leurs suffrages à notre mouvement.
Une tâche beaucoup plus facile qui permettrait à
cette cristallisation électorale et politique de
s'effectuer en très peu de temps s'il n'y avait
par ailleurs des handicaps à surmonter.
Car, j'en suis parfaitement conscient, des difficultés
importantes existent, qu'il faudra aplanir. Le procédé
de la diabolisation, qui a été utilisé
contre Le Pen et le FN, sera bien sûr employé
contre le MNR et ses candidats. Dès lors que nous
combattons la pensée unique, les tenants du politiquement
correct chercheront en effet à nous disqualifier.
Cependant, leur arme de nature totalitaire n'est pas d'une
efficacité absolue. Si elle a pu fonctionner aussi
bien avec Le Pen, c'est parce que ce dernier a facilité
le travail des diabolisateurs. En multipliant les provocations,
le président de l'ancien FN a en effet fourni lui-même
des justifications à ceux qui lançaient
l'anathème contre lui.
Il n'en ira évidemment pas de même avec moi
et le MNR, car les inquisiteurs du politiquement correct
ne trouveront rien pour alimenter leur sinistre machination.
Ils en seront donc réduits à multiplier
les procès d'intention et les affirmations gratuites.
Ils ne s'en priveront pas, mais ils ne pourront abuser
que ceux-là même qui sont convaincus d'avance.
Car ils ne parviendront pas à tromper tous les
Français et notamment tous ceux qui, partageant
nos idées, constituent notre électorat potentiel.
Beaucoup de nos compatriotes vont au contraire s'apercevoir
progressivement que nous nous situons aux antipodes de
l'image qu'essaient de donner de nous nos adversaires.
Et je fournirai toutes les explications nécessaires
pour qu'il en soit ainsi.
Reste un obstacle considérable, celui de l'hostilité
militante de la plupart des médias. Il s'agit là,
j'en suis bien conscient, d'un problème majeur
car, sans leur relais, il est difficile de toucher les
Français. Si par exemple la télévision,
les radios et les journaux nous traitaient comme José
Bové qu'ils ont délibérément
soutenu, il ne fait aucun doute que le Mouvement national
républicain atteindrait ses objectifs en moins
de deux ans.
Nous n'aurons évidemment pas droit à pareille
faveur, aussi le succès qui nous attend sera-t-il
plus difficile et plus long à obtenir. Il viendra
néanmoins, car les médias font de la communication
mais ne sont pas en mesure de changer la réalité.
Certes, ils peuvent biaiser, retarder, limiter, différer,
mais ils ne peuvent faire que ce qui doit exister n'existe
pas.
Or, il y a en France au sein de notre peuple une profonde
aspiration à un changement majeur permettant de
rompre avec la pensée unique et de remettre de
l'ordre dans notre pays. Il existe par ailleurs un courant
politique qui répond exactement à cet espoir,
un courant qui s'organise et se développe. Et quand
pareille configuration se présente, il n'est pas
d'exemple dans l'histoire que la rencontre ne se fasse
pas.
Elle se fera donc, et l'élection présidentielle
qui vient constituera la première occasion de cette
rencontre historique. Au mois d'avril prochain, les Français
auront enfin, pour la première fois depuis de nombreuses
années, la possibilité d'échapper
au fatalisme et de voter pour construire la grande force
de renouveau qu'ils attendent depuis bien longtemps.
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