La
France à l'endroit
Sommaire :
Introduction
: Le courage de dire non
Chapitre
1: Le monde à l'envers
Chapitre
2: En démocratie surveillée
Chapitre
3: Le rassemblement national
Chapitre
4: L'impératif du renouveau
Chapitre
5: La remise en ordre
Chapitre
6: L'avenir est ouvert
Conclusion : Le temps du
réveil
Chapitre 5
La remise en ordre
La remise en ordre de notre
pays peut être réalisée grâce
à une politique nouvelle qui rompe avec le socialo-mondialisme.
Dès lors que l'on s'affranchit de la pensée
unique, il devient en effet possible de mettre en uvre
un nombre limité de mesures d'envergure, celles
qui précisément peuvent dénouer le
nud gordien de nos problèmes. Dans chaque
secteur de la vie nationale, je propose donc quelques
actions stratégiques dont l'effet de levier serait
déterminant. Car il s'agit d'aller à l'essentiel
pour obtenir des résultats concrets de grande ampleur
au bénéfice des Français.
Il n'est cependant pas question d'entreprendre une révolution
brutale et hasardeuse qui viendrait bouleverser la vie
de nos compatriotes et toutes les structures de notre
société. La remise en ordre que je préconise
consiste justement à interrompre les expériences
aventureuses, les dérives dangereuses et les réformes
chaotiques engagées par le régime actuel.
Tels des apprentis sorciers, les tenants du système
n'hésitent pas en effet à prendre pour les
Français tous les risques de l'incertitude et de
l'inconnu, et à entraîner notre pays sur
des chemins périlleux et inexplorés.
Il n'est donc pas question de lancer un programme inconsidéré
de réformes tous azimuts comme si rien de ce qui
existe n'était valable et que tout devait être
modifié. Là encore, ce sont les gouvernants
actuels qui semblent pris d'une incompréhensible
frénésie de changement à tout va.
Ils paraissent obsédés par l'idée
de faire "bouger les choses" en permanence,
mais sans se préoccuper vraiment de savoir si,
ce faisant, ils améliorent ou aggravent le sort
des Français. Ils devraient pourtant savoir qu'une
réforme n'est pas bonne en soi. Et que la pérennité
de ce qui est sain, naturel et légitime constitue
en revanche un bienfait. Car la stabilité et la
durée créent des repères et des cadres
de référence indispensables à l'épanouissement
des hommes et au bon fonctionnement d'une société.
La démarche que je propose pour notre pays, en
rupture avec l'attitude des politiciens du régime,
est donc celle du retour à la mesure et à
la prudence. Il s'agit de renouer avec la sagesse, vertu
aujourd'hui trop souvent ignorée, et de se fonder
sur les principes et les valeurs qui ont fait leurs preuves
de façon quasi immémoriale. Je ne parle
pas là d'un retour au passé, mais d'un nouveau
respect pour l'expérience accumulée par
l'histoire et pour les traditions qu'elle a pu forger.
Celles-ci ne sont-elles pas en effet porteuses de solutions
éprouvées et bénéfiques qu'il
serait criminel de rayer d'un trait de plume ? De même
qu'il serait absurde de faire table rase de tout ce qui
existe au nom d'une idée simpliste et totalitaire
de la modernité.
Ce que je veux, c'est prendre en compte nos traditions
et en faire la synthèse avec les impératifs
du monde moderne. Aussi la politique que je préconise
est-elle par nature dépourvue de tout excès.
Il s'agit en effet de consolider ce qui est bénéfique,
de rétablir ce qui en vaut la peine et de ne changer
que ce qui est indispensable. Et, dans tous les cas, c'est
l'intérêt des Français et celui de
notre pays qui doivent servir de boussole et hiérarchiser
les impératifs.
Dans cet esprit, la priorité devra être donnée
au retour à la sécurité. Non pas
en se payant de mots comme le font ceux de la classe politicienne.
Non pas en multipliant les contrats administratifs, les
actions pédagogiques et les initiatives associatives,
mais en pratiquant une politique énergique de tolérance
zéro. Le tout prévention a lamentablement
échoué. Chacun peut le constater. Il a coûté
au contribuable des centaines de milliards de francs et,
alors qu'on l'applique depuis des années, l'insécurité
n'a cessé de progresser pour exploser aujourd'hui.
Comment s'en étonner d'ailleurs ? Tout miser sur
la prévention revient en quelque sorte à
subventionner, aider et favoriser les délinquants,
leurs quartiers, leurs écoles et leurs associations.
La vraie prévention, telle que j'entends la mettre
en uvre, passe bien entendu par une politique familiale
qui permette aux familles d'être plus solides, plus
unies et plus responsables. Elle consiste également
à rétablir à l'école les règles
de l'autorité et de la discipline et à y
enseigner de nouveau les principes de la morale civique
élémentaire, c'est-à-dire le respect
des autres, l'honnêteté, le sens de la famille,
le goût du travail bien fait.
Mais, pour le reste, lorsque des actes délictueux
sont commis, la sanction doit s'imposer, et cela même
pour les délinquants en bas âge et pour les
infractions les plus mineures. Je suis donc partisan d'une
politique qui ne laisse plus impunie aucune exaction et
qui rétablisse dans l'esprit des délinquants
la certitude de la sanction.
Il faut pour cela renforcer considérablement les
effectifs de la police et de la gendarmerie, les équiper
correctement et surtout leur apporter le soutien hiérarchique
de l'État et l'appui moral de la nation. Il convient
ensuite que les procureurs poursuivent systématiquement
toutes les infractions. Pour les y inciter au-delà
des instructions hiérarchiques qu'ils recevront,
les maires seront investis du droit de se porter partie
civile dans toutes les affaires criminelles et délictuelles
commises sur le territoire de leur commune.
La justice verra ses effectifs et ses moyens renforcés
afin qu'elle puisse retrouver sa mission première
de répression des crimes et des délits.
Les procédures aujourd'hui trop lourdes qui font
la part belle aux délinquants seront simplifiées
dans le respect des droits de la défense. La loi
sera revue, notamment pour que les petits malfrats ne
soient plus relâchés immédiatement
après leur arrestation comme c'est trop souvent
le cas aujourd'hui. Enfin, il est essentiel que des peines
sévères et dissuasives soient prononcées
et effectivement purgées. Le code pénal
sera donc révisé en conséquence.
Pour les crimes les plus odieux, je proposerai par référendum
le rétablissement de la peine de mort. Dans de
nombreux États américains où cette
peine existe et où elle est appliquée, la
délinquance et la criminalité diminuent
régulièrement.
Une telle politique pourra produire très vite ses
effets bénéfiques. D'autant que les délinquants
avérés qui rendent la vie impossible aux
habitants de leur quartier seront mis hors d'état
de nuire. En tant que multirécidivistes, ils subiront
en effet, en plus de la sanction normale qu'ils méritent,
une peine d'interdiction de séjour et de liberté
surveillée. Ceux qui sont à l'origine de
la grande majorité des petits délits de
proximité seront donc empêchés de
poursuivre leur sordide activité, ce qui entraînera
une diminution massive et rapide de la délinquance
dans les quartiers.
Quant à la lutte contre le terrorisme islamique,
elle doit faire l'objet d'une action de grande ampleur
au sein même de notre pays. Je suis partisan à
cet égard d'organiser l'expulsion de tous les islamistes,
de fermer les mosquées, les écoles coraniques
et autres centres culturels ou cultuels lorsqu'ils sont
noyautés par les fondamentalistes musulmans. Il
faut aussi cesser de financer les associations islamiques,
arrêter la construction des mosquées, remettre
en vigueur les contrôles dans les zones de non-droit
pour y saisir les armes et démanteler les bandes.
Je veux également que notre pays renforce ses services
de sécurité et de renseignement, qu'il rétablisse
ses frontières et instaure à cet effet un
corps spécial pour les protéger et pour
assurer le contrôle des étrangers sur notre
sol. Enfin, les sites sensibles comme les aéroports
doivent être beaucoup mieux surveillés et,
seuls, des personnels français, ayant fait l'objet
d'une enquête de loyauté, doivent pouvoir
y travailler.
Pour le reste, et c'est l'essentiel, il faut se donner
les moyens de maîtriser l'immigration et en revenir
à une politique de bon sens comme il en existe
dans la plupart des pays du monde. L'objectif est d'en
finir avec le laxisme généralisé
et l'impuissance coupable qui paralyse actuellement les
autorités sur cette question.
Il me paraît en effet primordial de régler
la question de la mauvaise immigration qui pénalise
la France et les Français. Premiers visés,
les immigrés clandestins et les délinquants
étrangers qui seront rapidement et systématiquement
expulsés dans des conditions dignes et humaines
mais sans échappatoire. Toutes les pratiques dilatoires
actuellement utilisées pour empêcher l'application
du droit perdront leur caractère suspensif et ne
pourront plus interrompre les procédures d'expulsion.
Quant aux autres, ceux qui sont présents légalement
sur notre sol, mais qui ne respectent pas nos coutumes
et nos valeurs et ne viennent pas chez nous pour travailler
mais pour vivre en parasites d'aides et de trafics, ils
seront progressivement amenés à rentrer
dans leur pays. Ce retour sera couplé avec une
politique généreuse d'aide aux États
d'origine qui permettra aux immigrés de retour
chez eux de se réinsérer plus facilement.
Et tout sera fait en collaboration avec les pays d'Afrique
en particulier, pour rendre aussi difficiles que possible
les mouvements migratoires néfastes.
Dans cet esprit, la priorité légale accordée
de nouveau aux citoyens français pour les emplois
et les prestations sociales ne constituera pas seulement
une mesure de justice à l'égard de nos compatriotes,
mais contribuera largement à dissuader les étrangers
peu scrupuleux de venir chez nous abuser de notre pays.
En même temps, cette préférence nationale
redonnera tout son prix à l'acquisition de la nationalité
française, laquelle deviendra non seulement un
honneur mais un avantage qui devra être mérité.
à cette fin, je demande que le code de la nationalité
soit modifié pour que la qualité de Français
cesse d'être accordée automatiquement à
n'importe qui et ne soit plus réservée,
par une décision souveraine de la France, qu'à
ceux qui s'en montrent dignes.
Enfin, tout sera fait pour défendre notre identité
et la cohésion de notre nation. Les principes de
la laïcité républicaine seront rétablis
et les immigrés, quels qu'ils soient, devront se
soumettre à nos lois et à nos coutumes.
L'excision sera sévèrement condamnée,
le port du tchador à l'école interdit, les
aides publiques aux mosquées refusées et
la polygamie ne sera plus reconnue, même tacitement.
Telles sont les mesures humanistes et légitimes
qui permettront de résoudre ce problème
dramatique que la classe politicienne laisse s'aggraver
depuis des décennies.
Les familles, quant à elles, seront favorisées
car, nous le savons, elles sont essentielles à
l'équilibre des personnes et à l'harmonie
de notre société. En particulier, leur épanouissement
est seul capable d'assurer ce renouveau de la natalité
française sans lequel notre peuple risquerait de
disparaître. Or, elles ne bénéficient
aujourd'hui d'aucune aide qui corresponde réellement
à leurs besoins. C'est pourquoi je considère
le lancement d'une grande politique familiale comme une
priorité absolue.
Je veux notamment instaurer un revenu parental d'environ
7 000 F par mois pour la mère ou le père
qui choisira de se consacrer à plein temps à
l'éducation de ses enfants. Cette allocation, définie
par une loi nouvelle, sera versée au bénéfice
des familles françaises ou européennes pendant
trois ans après la naissance du premier et du deuxième
enfant et jusqu'aux dix-huit ans du dernier enfant lorsqu'il
y a trois enfants ou plus. Le revenu parental poussera
ainsi à la constitution de familles nombreuses
et facilitera la cohésion des cellules familiales
ainsi que l'éducation intellectuelle et morale
des enfants. Certains, je le sais, sont opposés
à cette mesure pour des raisons idéologiques,
lui reprochant de pousser les femmes à rester au
foyer. Une critique dépourvue de tout fondement
car cette mesure offre en réalité une liberté
nouvelle aux femmes comme aux hommes qui pourront dès
lors choisir sans contrainte financière entre une
activité professionnelle et leur tâche d'éducateur.
Par ailleurs, je propose d'assurer la promotion systématique
de la propriété familiale afin de permettre
à toutes les familles, même celles dont les
revenus sont les plus modestes, de devenir propriétaires
d'un logement adapté au nombre de leurs membres.
Dans le même esprit, j'entends faciliter la constitution
des patrimoines familiaux et pour cela supprimer purement
et simplement les droits de succession en ligne directe.
Enfin, s'agissant de l'éducation des enfants, l'école
doit renouer avec un certain nombre de principes simples
leur permettant d'acquérir un véritable
savoir. Il faut donc en revenir à des méthodes
pédagogiques qui valorisent le sens de l'effort
et le goût du travail, qui s'appuient sur l'émulation
et la récompense du mérite et permettent
la transmission des savoirs élémentaires
ainsi que l'apprentissage des règles de la morale
civique et des valeurs traditionnelles.
Il me paraît en effet essentiel que les valeurs
qui fondent notre civilisation soient de nouveau honorées
et encouragées. Non seulement à l'école,
mais dans tous les domaines de la vie, qu'elle soit professionnelle,
associative ou culturelle. Car ce n'est pas céder
au ringardisme que de remettre à l'honneur les
valeurs sans lesquelles aucun homme ni aucune civilisation
ne peut rien conserver ni créer. Et je pense à
des principes aussi essentiels que la probité,
la droiture, la tempérance, mais aussi l'esprit
d'entreprise, le dépassement de soi et la saine
compétition ainsi que le respect des autres, de
sa famille et de sa nation.
Je crois par ailleurs très important de lancer
une nouvelle politique sociale. Celle des socialistes
a complètement échoué puisque, loin
de mettre nos compatriotes à l'abri de la précarité
et de la pauvreté, elle n'a été capable
que d'engendrer un étatisme et un fiscalisme écrasants.
Il s'agit donc d'innover, de rompre avec les mécanismes
de l'assistanat socialiste et de développer une
politique sociale qui ne procède pas du socialisme.
Mon idée est simple : chacun doit pouvoir vivre
dignement de son travail présent ou passé
sans avoir besoin de solliciter des allocations sociales
auprès des collectivités publiques. Les
prestations d'assistance ne doivent donc plus être
considérées comme des bienfaits en eux-mêmes
mais comme des palliatifs, l'objectif étant qu'elles
deviennent inutiles.
En conséquence, ma priorité est de donner
à chacun un emploi décent et donc de lutter
avec des moyens nouveaux contre un chômage qui est
loin d'avoir disparu. Plusieurs innovations doivent rendre
cet objectif réalisable. Pour commencer, la généralisation
du revenu parental qui va libérer des postes de
travail en grand nombre, ainsi que la priorité
à l'emploi accordée dans le cadre d'une
loi nouvelle aux citoyens français chaque fois
qu'ils sont en concurrence avec un étranger. Parallèlement,
il faudra aussi freiner la délocalisation des emplois
en régulant les échanges économiques
internationaux. Enfin, de nombreux postes de travail se
créeront, car je suis déterminé à
baisser les charges qui pèsent actuellement sur
les petites et moyennes entreprises, sur les artisans,
les commerçants et les professions libérales
afin de leur permettre d'embaucher davantage.
Cette entreprise de réduction massive du chômage
s'accompagnera d'un relèvement des bas salaires
afin que chacun puisse vivre sans assistance des fruits
de son travail. Il vaut mieux en effet que les entreprises
améliorent le niveau des bas salaires plutôt
que de devoir verser à l'État, sous forme
de charges, les prestations sociales de complément
dont leurs employés ont besoin parce qu'insuffisamment
rémunérés.
Dans le même temps, les retraités verront
leur niveau de vie garanti et la pension de reversion
des veufs sera portée à 100 p. cent de celle
de leur conjoint décédé. Un système
de retraite par capitalisation, complétant les
mécanismes actuels par répartition, viendra,
avec la relance de la natalité, assurer la pérennité
du système de retraite. Enfin, je suis partisan
de lancer une politique de propriété populaire
qui permettra à tous les Français, notamment
les locataires de HLM, de devenir propriétaires
de leur logement.
En contrepartie de tous ces avantages sociaux, une exigence
de rigueur sera imposée à tous afin que
l'impératif de justice qui sous-tend cette politique
ne soit pas compromis par des abus ou des détournements.
Les parasites en tout genre, les fraudeurs aux prestations
sociales et les faux chômeurs seront découragés,
pourchassés et sanctionnés. De la sorte,
débarrassée des gaspillages comme de l'assistanat
socialiste, cette nouvelle politique sociale pourra garantir
à chacun de nos compatriotes une situation digne
et décente sans pour autant pénaliser comme
aujourd'hui ceux qui produisent et qui travaillent. Elle
sera d'ailleurs d'autant plus facile à mettre en
uvre que j'entends mener parallèlement une
grande politique de dynamisation de l'économie.
Pour ce faire, je veux réduire massivement le poids
de la bureaucratie et des impôts. Il convient donc
d'alléger l'ensemble des structures administratives
tant de l'État que des collectivités décentralisées.
Le nombre de ministères et de structures publiques
plus ou moins autonomes doit être réduit.
Quant aux collectivités locales, elles sont trop
nombreuses et leur organisation est trop complexe. Il
faut simplifier cet écheveau, remplacer les vingt-deux
régions et les quatre-vingt-seize départements
par une quarantaine de provinces et regrouper les communes
urbaines dans des villes et les communes rurales dans
des pays.
La fonction publique doit connaître quant à
elle un réaménagement de ses effectifs.
Certains secteurs sont en surnombre, d'autres, comme la
police ou la justice, manquent de fonctionnaires. Il y
a donc nécessité d'effectuer des ajustements
qui, dans tous les cas, doivent aller de pair avec une
amélioration de l'efficacité et une revalorisation
des statuts. Mieux vaut en effet des agents publics moins
nombreux, mieux payés et mieux considérés
qu'une fonction publique prolétarisée et
pléthorique. Par ailleurs, je suis disposé
à mettre un terme à la démultiplication
des lois et des règlements. Il s'agira dorénavant
d'en limiter strictement le volume et d'en stabiliser
le contenu. Mon objectif est d'en finir avec les changements
incessants de réglementation et d'obtenir enfin
que chaque secteur de la vie nationale ne soit plus régi
que par quelques textes clairs, courts et durables.
Cette réforme de l'État, qui vise à
concentrer l'administration sur ses tâches prioritaires
et à la dégager des actions parasites dont
elle est aujourd'hui encombrée, permettra d'alléger
considérablement le poids de la bureaucratie pour
les citoyens comme pour les entreprises. Elle rendra par
ailleurs possible une baisse massive des prélèvements
obligatoires qui redonnera de l'oxygène à
notre économie. Le nombre faramineux de taxes et
d'impôts, qui s'élève aujourd'hui
à plus de mille, devra être ramené
à cinq cents. Et, surtout, je veux que le volume
global de l'ensemble de ces prélèvements
soit diminué de 10 p. cent. Un objectif ambitieux
mais qui n'a rien d'inaccessible dès lors que l'on
supprimera les budgets colossaux qui sont par exemple
engloutis sans aucune efficacité dans les banlieues
ou consacrés à la création d'emplois
factices.
Les premiers bénéficiaires de cet allégement
considérable des impôts devront être
ceux qui travaillent, qui produisent des richesses ou
qui emploient. Je pense tout particulièrement aux
petites et aux moyennes entreprises ainsi qu'aux artisans
et aux commerçants. La plupart d'entre eux ne manquent
pas d'activité et pourraient employer plus de salariés
s'ils n'étaient pas pénalisés et
démoralisés par le poids des charges et
des tracasseries administratives. En réduisant
les unes et les autres, je permettrai à ceux qui
constituent le tissu vivant de notre économie d'être
récompensés de leur travail et de pouvoir
offrir des emplois à ceux qui n'en ont pas.
Je veux que dans notre pays ceux qui ont du talent, des
compétences et du courage puissent à nouveau
entreprendre, créer et produire sans être
ponctionnés ou persécutés par les
pouvoirs publics. Je veux qu'ils puissent transmettre
le fruit de leur labeur à leurs descendants sans
être spoliés et qu'ils soient au contraire
reconnus, estimés et encouragés.
Ce renouveau de l'esprit d'entreprise et du dynamisme
économique s'accompagnera d'une démarche
visant par ailleurs à réconcilier l'industrie
et l'écologie. Car il faut en finir avec le saccage
de notre environnement tel qu'on le pratique encore trop
souvent. Remarquons en passant que les écologistes
au pouvoir n'ont rien fait pour y remédier et qu'ils
se sont plutôt comportés en idéologues
gauchistes plus préoccupés de la politique
politicienne que de la qualité de vie des Français.
J'entends pour ma part agir avec vigueur pour rétablir
la beauté des sites ainsi que la pureté
de l'eau et de l'air. à cette fin, je propose de
lancer un programme de grands travaux écologiques
qui, tout en stimulant l'activité économique,
permettra d'améliorer radicalement la qualité
de vie en France. Ce programme, qui assurera la coordination
et la mobilisation de tous les acteurs concernés
par l'environnement, bénéficiera de financements
massifs de l'État. Il permettra d'accélérer
la construction des stations d'épuration domestiques
et industrielles afin que, dans les cinq ans, les eaux
des rivières retrouvent leur pureté. Il
cherchera à mettre en place, partout où
cela est possible, des dispositifs de dépollution
des rejets toxiques dans l'atmosphère. Il prévoira
également le traitement de tous les déchets,
la réhabilitation des sites urbains et ruraux délabrés,
ainsi que l'enfouissement systématique des câbles
EDF et France Telecom qui déparent nos sites tant
dans les villes et les villages qu'en rase campagne.
Dans le même temps, je propose de réorienter
la politique agricole dans le sens de la qualité
des produits, mais aussi de la juste rémunération
des paysans. Sous l'influence de la Commission de Bruxelles
et sous la pression des Américains, nos agriculteurs
recourent aujourd'hui à des méthodes de
production intensive et vendent leurs produits à
des prix de plus en plus bas car progressivement alignés
sur les cours mondiaux. Résultat : les paysans
doivent vivre de subventions et les vaches deviennent
folles. Il est donc temps de modifier cette politique,
dangereuse pour la santé, polluante pour l'environnement
et anti-économique pour les agriculteurs. C'est
pourquoi je demande que l'on privilégie dorénavant
la qualité plutôt que la quantité,
quitte à garantir en conséquence les prix
de production. Car une telle réorientation de la
politique agricole permettra tout à la fois d'éviter
la pollution des sols, de rétablir la sécurité
alimentaire tout en assurant de meilleurs rapports aux
agriculteurs.
Ceux-ci pourront dès lors connaître dans
leur profession une plus grande stabilité et de
meilleures perspectives, ce qui rendra possible le maintien
d'une réelle activité rurale dans les campagnes.
Activité qui sera de surcroît stimulée
par une très forte volonté de décentralisation
visant à favoriser par tous les moyens l'implantation
de nouveaux types d'emplois dans les villages. Ainsi le
territoire national pourra-t-il retrouver son harmonie
et offrir aux Français un cadre de vie dans lequel
ils puissent s'épanouir.
Encore faut-il que notre pays puisse se protéger
des menaces extérieures et conserver sa souveraineté
de grande nation. à cet égard, je suis partisan
de reconstruire l'armée française, aujourd'hui
considérablement affaiblie par les dissolutions
de régiments, les fermetures d'arsenaux, les suppressions
de programmes d'armement et les coupes claires budgétaires.
Notre armée représente, ne l'oublions pas,
l'instrument tangible par lequel notre peuple peut en
dernier recours assurer la défense de sa liberté
et de ses intérêts vitaux. Pour cette raison,
je veux qu'elle retrouve les moyens financiers, matériels
et humains qui lui sont nécessaires pour accomplir
sa mission. Une puissante force d'intervention, dotée
des blindés, des hélicoptères, des
avions, des navires, des missiles et des armes nucléaires
à neutrons qui lui sont nécessaires, doit
être reconstituée. Les forces nucléaires
stratégiques devront retrouver leur meilleur niveau
de performances tant techniques qu'opérationnelles.
Et je suis partisan, pour conforter la défense
du territoire, de créer une importante garde nationale
formée de volontaires réservistes et de
mettre sur pied, dans le même esprit, une défense
antimissile performante.
Par ailleurs, il conviendra que la nation apporte son
soutien légitime à l'armée et, plus
particulièrement, à ses officiers, sous-officiers
et soldats, ainsi qu'à ses anciens combattants,
dont la personne et la mémoire doivent être
honorées.
Enfin, il est temps de prendre conscience que l'Otan n'a
plus de raison d'être depuis la disparition de l'Union
soviétique et que les Américains ne la conservent
que pour maintenir sous tutelle militaire l'ensemble des
pays européens. Or, cette inféodation est
humiliante et malsaine, aussi je veux que la France quitte
cette organisation et provoque la création en son
lieu et place d'une alliance militaire européenne,
laquelle pourra bien sûr coopérer d'égal
à égal avec les États-Unis.
Plus globalement, la France doit agir auprès de
ses partenaires européens pour que l'Europe cesse
de détruire la souveraineté, l'indépendance
et l'identité des pays du continent et qu'elle
assure au contraire la défense de leurs intérêts
communs et la promotion de leur puissance collective.
Dans cet esprit, je propose une modification majeure du
mode de fonctionnement de l'Union européenne. Le
droit national doit retrouver son statut de droit souverain
et l'emporter sur les textes européens. Les règlements
communautaires devront dès lors être transformés
en lois nationales pour être appliqués en
France. La Commission de Bruxelles, qui cherche à
s'ériger en gouvernement fédéral,
doit être dissoute et le Conseil des ministres de
l'Union érigé en un véritable Conseil
des nations assurant l'ensemble des décisions collectives
de l'Europe selon la règle de l'unanimité
des États concernés. Une libre coopération
à la carte doit enfin se substituer au système
d'intégration forcé et autoritaire actuellement
pratiqué.
Ces nécessaires réformes permettront d'organiser
la famille des nations européennes sans compromettre,
comme c'est le cas actuellement, ni leur souveraineté
ni leur démocratie interne. Elles offriront à
de nombreuses nations de l'Est la possibilité de
rejoindre l'Union européenne alors qu'elles en
sont aujourd'hui empêchées, faute de pouvoir
respecter les critères économiques de la
Commission de Bruxelles. Toutes les nations du continent,
Russie comprise, pourront ainsi former une grande Europe,
et disposer d'un cadre souple et permanent qui leur permettra
de revendiquer leur indépendance, de sauvegarder
leur identité, de défendre leurs intérêts
et de s'imposer collectivement comme une grande puissance,
pourquoi pas la première du monde.
La France devra par ailleurs prendre la tête de
la contestation du nouvel ordre mondial qui soumet les
États à l'hégémonie américaine.
En lieu et place de cet ordre, elle proposera un nouveau
concert des nations qui organise le monde selon un schéma
multipolaire respectueux de la diversité du globe.
Un nouveau concert qui reconnaisse à chaque peuple
le droit de vivre en toute indépendance sur le
sol qui est le sien et qui garantisse la coexistence harmonieuse
des nations sur la planète. Pour atteindre ces
objectifs, je propose concrètement d'établir
une triple régulation des échanges internationaux,
une régulation du commerce mondial, des transferts
de capitaux et des flux migratoires. L'objectif est de
substituer au laisser faire intégral et sauvage
qui tend à prévaloir actuellement une nouvelle
forme de protectionnisme raisonné et légitime
de façon que les échanges puissent continuer
sans déstabiliser les économies et les sociétés
concernées.
Ainsi, par ces initiatives ambitieuses, la France servira-t-elle
ses intérêts propres en même temps
qu'elle uvrera au bien-être du monde et retrouvera
une place et une mission dignes de sa grandeur. Encore
faut-il pour cela que notre pays renforce au préalable
ses institutions et consolide donc sur son propre sol
la république et la démocratie ainsi que
les libertés publiques.
Il est d'abord essentiel que les Français puissent
à nouveau décider souverainement de leur
destin. à cette fin, la proportionnelle doit être
rétablie pour assurer enfin la juste représentation
de l'ensemble du peuple sans aucune exclusive. Il faut
aussi que le parlement recouvre la plénitude de
ses prérogatives et que le référendum
puisse être utilisé pour consulter les citoyens
sur tous les sujets qui les concernent. Il y aura lieu
par ailleurs de recentrer le Conseil constitutionnel sur
ses missions premières, le dernier mot devant dans
tous les cas revenir au peuple ou à ses représentants.
La liberté d'information et le pluralisme d'opinion
doivent s'imposer dans les médias et dans la presse
écrite, et tout particulièrement dans celle
qui bénéficie d'un monopole, même
local. Toutes les dispositions qui entravent actuellement
la liberté d'opinion doivent être abrogées.
Les juges auront à se tenir à l'écart
de l'exercice du pouvoir politique et ne pourront plus
se substituer au peuple en prononçant des peines
d'inéligibilité.
Des chartes de liberté seront promulguées
pour garantir les libertés des Français
dans leur vie quotidienne et notamment face aux administrations.
Dans cet esprit, le droit de grève sera réglementé
de façon que la continuité des services
publics soit effectivement assurée en toute circonstance
et que les usagers cessent d'être pris en otage.
Le peuple français pourra ainsi jouir pleinement
de ses libertés et, ce faisant, retrouver sa dignité
et sa force. Celles qui lui sont nécessaires pour
redevenir lui-même et remettre de l'ordre chez lui.
Car, chacun l'aura compris, la remise en ordre de notre
pays est parfaitement réalisable. Les actions que
je propose pour y parvenir sont simples, mesurées
et réalistes. Élu président de la
République, ce sont celles que je mettrai en uvre
avec constance et détermination. Et, en quelques
années, elles pourront assurer le renouveau de
la France.
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