“ Gouverner, c'est agir ”,
disait Napoléon; c'est refuser la fatalité
et maîtriser son destin. Aujourd'hui, l'établissement
s'emprisonne dans le court terme et se limite à
la gestion du quotidien: il n'a plus ni programme
ni vision d'avenir.
En contrepoint, voici donc les lignes
de force du projet que pourrait mettre en oeuvre un
gouvernement du mouvement national. Dans le cadre
de cette grande alternance, un tel programme s'impose
par lui-même, car il résulte naturellement
des grands principes qui sont les nôtres.
Le pouvoir au peuple
Pour nous, le premier des impératifs est de
retrouver les moyens d'une action efficace. Notre
pays est aujourd'hui investi par une oligarchie cosmopolite
qui a confisqué tous les pouvoirs et qui, de
surcroît, ignore le peuple et ses aspirations.
Arc-bouté sur ses privilèges,
cet établissement fait obstacle à toute
entreprise de redressement national. Aussi convient-il
de le briser et de redonner le pouvoir aux citoyens:
la priorité des priorités est donc le
rétablissement de la souveraineté populaire.
A cette fin, les féoda-lités seront
neutralisées par le jeu de la démocratie
directe. Le recours au référendum, en
particulier, sera développé.
Il s'agit, par une réforme
constitutionnelle, d'élargir son champ d'application
de telle sorte que les Français puissent être
consultés sur toutes les grandes questions
touchant non seulement à l'organisation des
pouvoirs publics, mais aux choix de société.
Pourront ainsi être organisées des consultations
référendaires sur l'identité
nationale et l'immigration, sur la sécurité
ou sur la famille, par exemple. Les grandes options
du mouvement national, partagées par une majorité
de Français, recevront ainsi l'onction suprême
du peuple souverain. Qui osera ensuite s'opposer à
leur mise en oeuvre?
Ajoutons que le referendum d'initiative
populaire serait également instauré.
Cette disposition constitutionnelle permet à
de simples citoyens de provoquer par pétition
l'organisation d'un référendum. Il faut
le souligner: une telle procédure est l'arme
absolue contre le totalitarisme. Beaucoup de régimes
autoritaires provoquent des élections ou des
plébiscites, mais aucun dictateur ne prend
jamais le risque de laisser le peuple libre d'exprimer
spontanément son opinion ou sa volonté.
En 1983, le pouvoir socialiste a tenté de démanteler
l'école privée et il a fallu que des
manifestations gigantesques envahissent les rues des
villes de France pour le faire reculer. Avec le référendum
d'initiative populaire, il eût suffi de faire
signer une pétition par un nombre suffisant
de Français pour entraîner une consultation
qui aurait censuré le gouvernement socialiste.
Preuve de la supériorité de ce mécanisme
institutionnel: grâce à sa pratique,
les conflits entre le peuple et le gouvernement ne
se règlent plus dans la rue.
Ces mesures fondamentales seraient
accompagnées d'un ensemble de dispositions
qui permettraient à tous les Français
d'être représentés au Parlement
et renforceraient les prérogatives de ce dernier.
A bas les privilèges!
Le retour du peuple
au pouvoir exige que le poids des lobbies soit corrélativement
affaibli.
Aussi les subventions de l'État
ou des collectivités territoriales aux groupes
de pression devront-elles être supprimées.
Les ressources financières de ces organisations
ne pourront plus provenir que des cotisations ou de
l'aide qu'accepteront de leur accorder, à titre
privé, les citoyens désireux de soutenir
leur action. Pour encourager de tels dons, des exonérations
fiscales importantes pourront être accordées,
mais les syndicats ou les autorités prétendument
morales devront vivre avec le seul appui de ceux qu'ils
représentent réellement.
Cet assainissement financier sera
complété par un assainissement institutionnel
destiné à priver l'établissement
des privilèges structurels qui sont les siens.
Dans cette perspective, les syndicats
perdront le monopole de représentativité
dont ils abusent aujourd'hui. La juste concurrence
deviendra ainsi la loi pour toutes les élections
professionnelles. Dans le même esprit, les autorités
dites morales seront privées de l'arme que
leur procure aujourd'hui la loi Pleven et qui leur
donne la possibilité de faire régner
la terreur idéologique au mépris de
la liberté d'expression.
Quant à la bureaucratie, une
réforme du statut de la fonction publique permettra,
nous y reviendrons, de rétablir dans ce vaste
corps les responsabilités et les obligations
de chacun.
Enfin, les médias, qui jouissent
actuellement d'un pouvoir sans sanction, auront eux
aussi à faire l'apprentissage de la rigueur
et du sens des responsabilités. La législation
sur la diffamation et le droit de réponse est
à revoir: une personne indûment mise
en cause par un article de presse doit pouvoir obtenir
une réparation à la hauteur du préjudice
subi, de même que l'auteur du délit doit,
à titre personnel, être sanctionné
en proportion de la faute commise. Ainsi serait rétablie
la juste hiérarchie entre le peuple et les
lobbies, entre la volonté populaire et les
intérêts particuliers.
La priorité aux
Français
Pourrait alors être engagé
un plan d'envergure en faveur de notre identité.
Encore faudrait-il au préalable lever l'hypothèque
de l'immigration. A cet égard, quatre actions
seraient entreprises.
Au premier chef, il conviendrait de
procéder à l'expulsion effective des
immigrés clandestins et à celle des
délinquants et des criminels étrangers.
Du PS au RPR, personne ne conteste la légitimité
de cette mesure. Il faut donc prendre les moyens de
la faire respecter et démontrer ainsi que le
peuple français reste le maître sur son
sol.
La mise en pratique de la préférence
nationale, inscrite dans la loi, freinera l'arrivée
de nouveaux immigrés et éteindra chez
ceux qui sont actuellement en France le désir
d'y rester. Si le travail, les logements, les avantages
sociaux sont dorénavant réservés
en priorité aux Français et aux Européens,
le séjour dans notre pays perdra de son intérêt
aux yeux des étrangers du tiers monde; la poussée
de l'immigration diminuerait d'autant. Ajoutons la
suppression des moyens actuels d'entrée légale
sur notre territoire: les candidats au regroupement
familial seront invités à se regrouper
dans leur pays d'origine et les réfugiés
ne seront admis que selon des critères strictement
politiques, impliquant des menaces graves pour le
candidat à l'entrée dans notre pays.
Pour les immigrés actuellement
présents en France, dont la majorité
ne peut pas ou ne veut pas s'assimiler, le mot d'ordre
sera celui du “ retour au pays ”. N'oublions
pas que tous bénéficient d'une carte
de séjour valable pour dix ans. Celle-ci ne
sera plus renouvelée automatiquement. Quant
aux immigrés sans travail ayant épuisé
leurs droits aux allocations chômage, ils pourront
voir également leur permis de séjour
écourté.
Enfin, le code de la nationalité
sera réformé et toutes les mesures d'acquisition
automatique de la nationalité française
supprimées. Seule subsistera la procédure
de la naturalisation. Ainsi ne seront français
à la naissance que les enfants nés de
père ou de mère français. Pourra
devenir français par naturalisation tout étranger
qui le demande, qui le mérite - qui ne possède
pas de casier judiciaire -et qui est déjà
largement assimilé.
L'immigration à
l'envers
La finalité de cette
politique est de s'opposer au développement
d'une société multiculturelle. L'inversion
des flux migratoires ferait tomber le nombre des étrangers
en France en dessous du seuil de tolérance,
seuil dont le roi du Maroc, Hassan II, reconnaît
lui-même l'existence. La petite minorité
autorisée à demeurer sur notre sol pourrait
sans doute alors s'assimiler progressivement, c'està-dire
se fondre dans notre nation. Encore faudrait-il que
tout soit mis en oeuvre pour la détacher de
son ancienne culture. Quant à ceux qui partiraient,
les conditions de leur réinsertion dans leur
pays d'origine seraient à négocier dans
le cadre d'une politique généreuse de
coopération avec les États du tiers
monde.
Ce retour chez eux des immigrés
est-il donc impossible, comme nous le disent les chantres
de l'établissement ? Rien n'est plus faux car,
l'histoire nous l'enseigne, l'argument de la fatalité
n'est jamais avancé que pour masquer un manque
de courage et de volonté.
Ainsi, l'Allemagne fédérale
a organisé il y a quelques années le
départ de cent mille travailleurs turcs, soit
trois cent mille personnes avec leur famille, et cela
en six mois seulement. Qui en a entendu parler? Aucune
ligue humanitaire n'a trouvé à y redire.
Une action à peine deux fois plus importante,
poursuivie pendant cinq ans seulement, suffirait largement
à régler les problèmes posés
par l'immigration à notre pays. Et rien n'interdit
d'étaler les départs sur dix ans. Y
aurait-il pour autant des scènes d'exode ?
Nullement: tous les étés, ce sont des
centaines de milliers d'Algériens, de Marocains,
de Tunisiens qui, en l'espace de trois mois, quittent
la France pour aller passer leurs vacances dans leur
pays. Personne ne s'en rend compte, tout au plus certains
aéroports sontils particulièrement chargés.
Une politique de retour peut se pratiquer dans les
mêmes conditions, à un rythme d'ailleurs
moins élevé.
Le seul obstacle à une telle
entreprise est la propagande culpabilisante du lobby
de l'immigration. Pourtant, les immigrés ne
sont pas venus enchaînés dans les cales
de bateaux d'esclaves ni habités par la mystique
des bâtisseurs de cathédrales. Ils sont
venus souvent clandestinement et, même lorsqu'ils
ont été sollicités par le patronat,
c'est librement qu'ils ont franchi la mer, tout simplement
parce qu'ils y trouvaient leur intérêt.
Nous n'avons donc aucun devoir particulier à
leur égard. Notre devoir principal concerne
nos enfants à qui nous devons transmettre une
terre et une nation qui restent les leurs.
Pour que vive le Dauphiné
Une politique de promotion de
notre identité ne peut pas se limiter à
faire refluer l'immigration: elle doit aussi viser
l'épanouissement des principales communautés
dans lesquelles nous nous enracinons.
La famille est le premier maillon
de la chaîne qui assure la transmission de notre
héritage culturel d'une génération
à l'autre. La place qui lui est due lui sera
rendue par une grande politique familiale sur laquelle
nous aurons l'occasion de revenir.
Une action d'enracinement territorial
viendrait également répondre à
cet impératif identitaire. La structure actuelle
des collectivités locales est aujourd'hui trop
complexe et trop abstraite. Nous lui préférons
un autre schéma: la commune pour la campagne,
le quartier pour la ville, regroupés les uns
au sein de pays, les autres au sein d'agglomérations.
Les pays, ce sont les petites entités
géographiques, historiques et humaines, le
bourg et sa zone de marché, où pourraient
être assurées toutes les tâches
techniques actuellement dispersées en un inextricable
réseau de syndicats intercommunaux. Le pays,
réalité vécue et historique,
peut redevenir un lieu d'enracinement plus fort que
le canton ou le département.
Quant à l'agglomération,
en regroupant toutes les communes urbaines d'une même
cité, elle permet à des banlieues, considérées
trop souvent comme des lieux de seconde zone, de ne
plus être tenues à l'écart: en
devenant des quartiers, ces dernières peuvent
être réintégrées à
la ville. Tel est notre objectif.
Le département, de son côté,
doit voir son rôle réduit au profit non
seulement des pays et des agglomérations, mais
aussi des régions dont le découpage
est à revoir afin de mieux le calquer sur les
réalités géographiques et historiques
des vieilles provinces. Pourquoi ne pas réunifier
la Normandie et ne pas faire revivre le Dauphiné?
Écologie-identité
Dans le même esprit, les
impératifs de l'écologie deviendront
prioritaires, car liés à la défense
de notre identité. Assurer la protection de
nos paysages, préserver la beauté de
nos villes, la santé de notre peuple, ainsi
que celle de la faune et de la flore qui l'entoure,
constitue un autre moyen de préserver ce que
nous sommes.
Plus fondamentalement, rappelons que
l'écologie, c'est la préservation des
milieux naturels nécessaires à la survie
et au développement des espèces vivantes.
Le peuple français, espèce qui nous
est particulièrement chère, n'échappe
pas à cette règle: si l'on modifie par
trop le milieu ethnique et culturel qui est le sien,
il dépérira comme ces espèces
animales dont on a bouleversé les équilibres
de vie. Aussi convient-il de dénoncer le parti
des Verts, qui se prétend écologiste
tout en prônant le cosmopolitisme, et de mener
sans réserve toutes les actions concrètes
nécessaires à la préservation
de notre environnement naturel, animalier et humain.
Goude nationaliste
Actuellement, la création culturelle n'évite
aucun des trois écueils semés sur sa
route. La sous-culture rock-Coca-Dallas envahit nos
écrans. La contre-culture intello-snob fait
les délices d'un petit cénacle de branchés
mais reste incomprise de la grande majorité
des Français. La culture commémorative
s'enferme, quant à elle, dans la seule référence
au passé et ne reproduit que ce qui a déjà
été imaginé. Grandeur et décadence...
Les pouvoirs publics sont les princes
d'autrefois, aussi doivent-ils être des mécènes
et des clients pour les artistes. Prenons exemple
sur Lang et sur Mitterrand, mais orientons les choix
vers un art identitaire et non cosmopolite. Encourageons
une création enracinée, résolument
novatrice et accessible à tous.
Et n'oublions pas que la culture n'est
pas seulement l'art: nous devons veiller aussi à
retrouver notre mémoire historique. L'école
doit la remettre à l'honneur; mais ce peut
être aussi le rôle de la télévision
et du cinéma, qui, dans cette perspective,
seront éventuellement soutenus par des aides
publiques. Par ailleurs, les grandes manifestations
officielles et commémoratives ne sont pas à
rejeter par principe. Là encore, nous pouvons
nous inspirer de l'exemple de nos adversaires: les
défilés Goude, pourquoi pas ? A condition
que leur contenu soit identitaire et contribue à
l'exaltation de notre nation et de notre civilisation
!
Vive les femmes!
Avec le réenracinement doit revenir la vitalité.
Les actions en faveur de nos identités comportent
nécessairement une politique de la vie. La
France, pour rester elle-même, a besoin d'une
population jeune. Aussi convient-il d'engager au plus
tôt un programme nataliste très énergique.
Cassons la chape de silence qui masque
les dangers de la dénatalité et lançons
des campagnes en faveur de la mère et de l'enfant,
afin de gagner ce que Jean-Marie Le Chevallier appelle
la “ bataille de l'intérieur1 ”.
Tout ce qui porte atteinte à la vie sera dénoncé,
le recours à l'avortement sera combattu et
l'adoption d'enfants français ou européens
facilitée.
Nous assurerons également au
creuset familial les moyens financiers nécessaires
à son épanouissement et créerons
le revenu maternel. Ainsi l'Etat pourra verser une
rémunération aux mères de famille
françaises qui choisissent de se consacrer
à plein temps à l'éducation de
leurs enfants. Contrairement à ce que disent
certains, cette mesure ne vise pas à renvoyer
les femmes dans leur foyer mais à leur offrir
une véritable liberté de choix. Beaucoup
de mères, aujourd'hui, travaillent non par
goût mais par obligation financière.
Elles vont à l'usine ou au bureau pour compléter
par un deuxième salaire le budget familial
et, ce faisant, elles doivent souvent renoncer, avec
beaucoup de regrets, à élever plusieurs
enfants. Le revenu maternel leur permettrait de se
consacrer aux tâches d'éducation sans
être financièrement pénalisées
par rapport aux femmes qui travaillent. Leur mission,
essentielle au regard de la communauté et de
son avenir, trouverait ainsi une reconnaissance officielle:
une mère de famille n'est pas “ sans
profession ”, mais en charge de la plus noble
des tâches. Celles qui ouvrent à la survie
de notre peuple méritent au moins un traitement
comparable à celui des femmes qui ne travaillent
qu'à sa prospérité. Ajoutons
que celles qui choisiraient de bénéficier
du revenu maternel libéreraient des postes
de travail, qui pourraient dès lors être
occupés par des chômeurs auxquels il
n'y aurait plus à verser d'allocations. Pour
une même dépense publique, on aurait
plus de familles nombreuses et moins de demandeurs
d'emploi.
Le revenu maternel serait complété
par d'autres mesures. Le déplafonnement du
quotient familial en fait partie, car l'objectif n'est
pas en l'occurrence de procéder à une
redistribution des revenus entre familles riches et
familles pauvres mais, à un niveau donné
de ressources, d'éviter que les familles nombreuses
ne soient pénalisées par rapport aux
autres. Dans le même esprit, les allocations
familiales doivent être considérablement
augmentées.
Quant au statut de la famille, il
est à favoriser. La loi doit accorder - c'est
un principe de bon sens -la priorité aux ménages
mariés sur les concubins et les célibataires:
faisons jouer le principe de la préférence
familiale. Qui s'en offusquera?
Dans cette perspective, pourquoi ne
pas instaurer le vote familial? Grâce à
cette mesure, chaque Français disposerait d'une
voix dès sa naissance, selon le principe du
suffrage universel intégral. En attendant leur
majorité, les enfants mineurs seraient représentés
par leurs parents, les fils par les pères,
les filles par les mères. Ainsi les choix électoraux
redonneraient leur poids véritable à
la jeunesse, à la vie et à l'avenir.
Jules Ferry, au secours !
Encore faut-il que les enfants puissent bénéficier
d'une instruction à la hauteur des ambitions
et des besoins de la nation. Une remise en ordre de
l'école s'impose pour qu'elle redevienne un
instrument privilégié de la transmission
du savoir. Aujourd'hui, l'Éducation nationale
semble s'être fourvoyée: l'illettrisme
se développe et les échecs scolaires
se multiplient. Alors, assignons-lui comme objectif
prioritaire celui qu'elle n'aurait jamais dû
cesser de poursuivre: inculquer parfaitement aux enfants
un savoir de base, notamment la lecture, l'écriture
et le calcul.
Mais l'école doit aussi contribuer
à la transmission de notre héritage
culturel: la géographie et l'histoire sont
à privilégier, à condition toutefois
qu'elles enseignent la connaissance de notre terre
et de notre passé et qu'elles ne s'abandonnent
pas à des divagations partisanes sur une prétendue
culpabilité de l'Europe ou sur notre pseudo-qualité
de citoyen du monde.
Dans le même esprit, il conviendrait
de réhabiliter l'instruction civique. Laissons
là les discours d'endoctrinement sur le racisme
et les droits de l'homme et inculquons aux enfants
l'honnêteté, la fraternité, le
respect de la famille, la notion de devoir, le goût
du travail bien fait, le sens de la patrie.
Rappelons aussi qu'il n'y a pas d'instruction
sans effort et sans discipline de la part de l'élève:
le travail sera encouragé par l'émulation
et les récompenses.
Quant aux membres du corps enseignant,
leur fonction est à réhabiliter, notamment
par une revalorisation de leur statut et de leurs
rémunérations.
L'école a, enfin, pour mission
de contribuer à la cohésion nationale,
mais elle ne doit en aucun cas favoriser l'avènement
d'une société multiculturelle. L'école
publique n'a pas à faciliter l'apprentissage
de la langue arabe ni à privilégier
la connaissance de la culture des pays d'immigration.
Elle doit rester intransigeante sur les principes
de neutralité tant au plan politique que religieux:
pas de tchador à l'école!
La Sorbonne devant Stanford
Principal obstacle à la réalisation
de ce programme: la FEN. Cet empire syndical socialiste
a noyauté le minis-tère de l'Éducation
nationale au point d'en être le véritable
maître, au mépris d'ailleurs des gouvernements
et de la volonté du peuple. Pour le briser,
il conviendrait de laisser aux parents le choix de
l'école de leurs enfants. En corollaire, une
certaine autonomie serait concédée aux
établissements, notamment dans le recrutement
des professeurs et la sélection des élèves.
Le système fonctionnerait de
la manière suivante: les parents recevraient
de l'État autant de “ chèques
éducation ” qu'ils ont d'enfants à
scolariser. Ils remettraient ce coupon au chef de
l'établissement choisi et c'est au vu de ces
“ chèques ” que l'école,
le collège ou le lycée obtiendraient
leurs crédits de la puissance publique. Symboliquement,
ce sont donc les parents et non la bureaucratie contrôlée
par la FEN qui distribueraient les moyens financiers.
Notons que le contrôle exercé par les
familles aurait d'autant plus d'efficacité
que le coupon scolaire serait valable non seulement
dans les établissements publics, mais aussi
dans les établissements privés, plaçant
ainsi l'école publique en concurrence directe
avec ces derniers. Par le jeu de l'émulation
résultant du choix des parents, une dynamique
de qualité se mettrait en marche pour le plus
grand bénéfice des enfants.
Les universités, de leur côté,
seront amenées à poursuivre l'objectif
d'excellence. Elles disposeraient dans cette perspective
de la plus large autonomie: recrutement des professeurs,
création de diplômes d'université
remplaçant les diplômes d'État,
sélection des étudiants. Dans ce contexte,
l'émulation pourrait jouer à plein,
chacune s'efforçant de dispenser le meilleur
enseignement et de délivrer les meilleurs diplômes.
Certains établissements seraient, il est vrai,
dès lors mieux cotés que d'autres, mais
l'existence de niveaux différenciés
entre universités permettrait à chaque
étudiant de trouver le créneau qui lui
convient sans que pour autant les meilleurs soient
freinés et les moins doués handicapés.
Ainsi serait brisé le bloc
monolithique et bureaucratique qui paralyse et sclérose
le monde académique fran-çais. Nos universités
pourraient s'épanouir et certaines rivaliser
avec les plus connues des institutions étrangères.
Le capitalisme populaire
Cette politique du savoir produira naturellement ses
fruits dans le domaine de l'activité économique.
Encore faudrait-il que celle-ci soit libérée
des contraintes excessives qui empêchent les
forces vives de notre pays de donner libre cours à
toutes leurs potentialités. Aussi sommes-nous
partisans d'un vaste plan de développement
des libertés économiques.
Il importe, dans cet esprit, de désétatiser
un nombre important de grandes entreprises publiques.
Les initiatives de M. Balladur ont été
à cet égard insuffisantes. Son programme
n'a pu être achevé et, surtout, la méthode
employée n'était pas la bonne. Les privatisations
du gouvernement Chirac ont certes dégagé
certaines sociétés de la tutelle directe
de l'État mais pour les placer sous le contrôle
d'un groupe de privilégiés, luimême
lié à la puissance publique. A quoi
bon libérer les entreprises de l'établissement
étatique si c'est pour les mettre dans le giron
d'un établissement financier, luimême
cousin germain du premier? La vraie réforme
exige qu'on affranchisse les entreprises du contrôle
de l'établissement, quelle que soit la forme
que celui-ci revête.
Aussi convient-il de provoquer une
rupture et de procéder à une désétatisation
massive consistant à transmettre les actions
des sociétés nationalisées aux
familles françaises. Cette méthode permet
de déstabiliser les réseaux de pouvoir
de l'oligarchie, de rendre au peuple les entreprises
qui lui appartiennent et de donner naissance à
un véritable capitalisme populaire. Il va de
soi que les modalités pratiques d'un tel bouleversement
structurel sont à étudier avec soin
afin d'éviter les tur-bulences boursières
que pourrait provoquer une opération de cette
ampleur.
Les PTT à Moscou
Désengagement de l'État
du secteur industriel et bancaire et diminution du
poids de la bureaucratie vont de pair. Celle-ci implique
que soient réduits le nombre des fonctionnaires
et l'importance des services de l'administration.
Dans cette perspective, une réforme
du statut de la fonction publique est désormais
inévitable. Encore faut-il la conduire selon
un principe simple qui consiste à rétablir
le juste équilibre entre les droits et les
devoirs des agents. A cet égard, deux catégories
de fonctionnaires sont à distinguer: ceux qui
assurent une fonction relevant des missions souveraines
de l'État et ceux qui exercent une activité
pouvant aussi bien être accomplie dans le cadre
du secteur privé. Les premiers, ce sont par
exemple les magistrats, les militaires, les policiers,
le corps préfectoral. Les seconds sont représentés
notamment par les agents des PTT ou les cantonniers.
Les premiers ont à observer
des règles contraignantes de disponibilité,
de réserve et d'impartialité. Il est
donc juste qu'ils jouissent en contrepartie d'un statut
protecteur. Leur position est d'ailleurs à
renforcer, et beaucoup d'entre eux doivent bénéficier
d'une revalorisation de leur statut social et donc
de leur rémunération afin que soit enrayé
le phénomène de prolétarisation
qui touche les corps les plus essentiels au bon fonctionnement
de l'État.
Quant aux agents de la seconde catégorie,
leur statut devrait se rapprocher de celui du secteur
privé, avec les avantages syndicaux et salariaux
que celui-ci comporte mais aussi avec ses exigences
en matière de productivité.
Cette mutation serait facilitée
par le passage de services entiers de l'administration
au privé ou par leur transformation en établissements
publics autonomes. Ainsi est-il absurde que les Postes
ou les Télécom aient encore le statut
d'une simple direction générale de ministère
comme en URSS. Il importe d'en faire au plus vite
des établissements industriels et commerciaux.
La cure d'allégement étatique
sera complétée par la limitation de
la réglementation. Actuellement, les lois,
les décrets, les arrêtés, les
circulaires, sans compter les règlements et
les directives de Bruxelles, se développent
de façon cancérigène, continuellement
modifiés au rythme des réformes qui
succèdent aux réformes.
Un immense travail de simplification,
de stabilisation et de codification est à effectuer.
Encore faudra-t-il le mener avec l'audace et la hauteur
de vue des légistes du code Napoléon.
Sans cet indispensable allégement de la réglementation
et cette réhabilitation de la norme juridique,
le droit périra par indigestion de juridisme.
Les impôts, ras
le bol !
Cet amaigrissement de l'État
s'accompagnera nécessairement d'une réduction
importante du poids des impôts et des charges.
Aujourd'hui, la France connaît un taux de prélèvements
obligatoires qui, selon certains calculs, atteint
près de 50 p. 100. La moitié de la richesse
nationale environ passe ainsi entre les mains de l'État,
de ses succursales et des collectivités publiques.
Avec un tel pourcentage, notre pays se place largement
dans le peloton de tête des pays les plus socialisés.
La GrandeBretagne et l'Allemagne fédérale
ont un taux inférieur à 40 p. 100, les
États-Unis et le Japon sont en dessous de 30
p. 100. Comment s'étonner que notre économie
ait autant de difficultés à affronter
la concurrence étrangère, alors qu'elle
est handicapée dès le départ
par des charges qui oblitèrent le dynamisme
des entrepreneurs?
Ainsi, l'impôt sur le revenu
du travail doit être progressivement réduit,
voire supprimé. Il rapporte d'ail-leurs relativement
peu à l'État, au regard de l'effort
que représente sa collecte et de la démotivation
qu'elle engendre: une armée de fonctionnaires
fouille avec des méthodes inquisitoriales dans
la vie personnelle des Français, décourage
les plus entreprenants d'entre eux et les amène
bien souvent à renoncer à travailler
autant qu'ils le pourraient.
Dans le même esprit, la taxe
professionnelle, qui pénalise à la fois
les entreprises qui embauchent et celles qui investissent,
doit être supprimée. Ce manque à
gagner pour les collectivités territoriales
pourra être partiellement compensé par
une augmentation marginale du taux de TVA. Encore
faudrait-il que soit mis en oeuvre un mécanisme
de blocage des hausses inconsidérées
des impôts locaux. A cet égard, la réforme
territoriale, ramenant à deux les niveaux effectifs
de gestion, peut devenir une source d'économie
majeure.
La baleine ou les dauphins ?
S'agissant des charges sociales qui représentent
à elles seules davantage que le budget de l'État,
il conviendrait de prévoir des économies
d'importance.
Certaines prestations d'assurance,
concernant la maladie et le chômage par exemple,
sont à sortir du système bureaucratique
et centralisé de la Sécurité
sociale ou des Assedic. Les assurés pourraient
ainsi bénéficier d'un choix de services
plus étendu et d'une gestion bien plus efficace.
Les assurances automobiles, pourtant obligatoires,
n'ont pas donné lieu à la mise en place
d'un monstre bureaucratique et centralisé.
Certes, les prestations maladie et chômage intègrent
des mécanismes de redistribution des revenus,
mais rien n'interdit de les introduire dans un système
plus souple où pourraient s'exercer la concurrence
des caisses et la responsabilité des assurés.
Au plan de la gestion, des économies
substantielles peuvent être réalisées.
Par exemple, en affiliant les étrangers à
des caisses autonomes où viendraient s'imputer
en recettes et en dépenses leurs cotisations
et les prestations qui leur sont versées. Le
solde actuellement déficitaire s'équilibrerait
grâce à la chasse aux abus et à
une adaptation des prestations dès lors calculées
en conséquence.
La gestion des hôpitaux serait
décentralisée et la concurrence avec
les cliniques privées instituée.
Il convient également de clarifier
la répartition des responsabilités entre
salariés et entreprises. Celles-ci verseraient
la totalité des salaires et des charges salariales
à l'employé, à charge pour lui
d'effectuer l'ensemble des versements liés
à ses différentes couvertures sociales.
Ainsi, par le jeu de la décentralisation, de
la concurrence et de la responsabilité, le
système social peut être à nouveau
maîtrisé et donc sauvé.
Il fut un temps où la publicité
gouvernementale représentait la Sécurité
sociale sous la forme d'une baleine. Image éminemment
symbolique que celle d'un monstre actuellement menacé
de disparition... Si nous ne voulons pas que la protection
sociale échoue sur la grève des déficits,
misons plutôt sur un banc de dauphins. Mieux
valent le nombre, la souplesse et la rapidité
que le monolithisme et la lourdeur.
HLM à vendre
En fait, ces actions d'envergure
destinées à alléger l'État
et le poids qu'il fait peser sur l'économie
permettront de conduire une véritable politique
de fraternité française.
Celle-ci s'appuiera sur le principe
de la préférence nationale, principe
propre à resserrer les liens aujourd'hui distendus
au sein de notre peuple. Face aux aléas de
l'existence, les Français doivent en effet
se soutenir les uns les autres et bénéficier,
avec les Européens, d'une priorité sur
les étrangers: la préférence
leur sera donc accordée pour les emplois et
pour les logements sociaux. De même, en cas
de restructuration économique, les étrangers
seront licenciés avant les Français
de même qualification. Les prestations sociales
obéiront à la même logique: les
allocations familiales destinées à encourager
la natalité française seront réservées
aux familles françaises, et l'aide sociale,
dont bénéficient actuellement sans contrôle
les immigrés, même clandestins, sera
réservée prioritairement aux Français
du quart monde; le RMI, quant à lui, sera exclusivement
versé à nos compatriotes.
Sera également lancée
une politique de propriété populaire.
La diffusion des actions des sociétés
privatisées développera la propriété
populaire des valeurs mobilières, c'est-à-dire
le capitalisme populaire. Mais un effort considérable
sera également entrepris pour permettre aux
Français, même les plus modestes, de
devenir propriétaires de leur logement; en
particulier des aides très importantes seront
accordées aux familles en fonction du nombre
de leurs enfants. Par ailleurs sera engagée
la rétrocession, éventuellement gratuite,
des logements sociaux anciens à leurs occupants
français. La rénovation des cités
HLM, le départ des immigrés et la transformation
des locataires en propriétaires permettront,
à n'en pas douter, de faire de ces quartiers
de nouveaux lieux d'enracinement. Leurs occupants,
devenus possesseurs de leur logement, en prendront
soin et se sentiront chez eux dans leur immeuble et
dans leur commune.
Dans le même esprit, la politique
de secours aux plus démunis de nos compatriotes
doit être mise en oeuvre le plus près
possible du lieu où ils vivent et des communautés
auxquelles ils se rattachent. C'est ainsi que devront
être développées, par un régime
fiscal approprié, les associations locales
d'entraide, et, bien entendu, la philanthropie privée.
La structure territoriale des quartiers deviendra,
par ce biais, le lieu privilégié de
la prise en charge des marginaux et des inadaptés
sociaux dans des conditions pragmatiques et humaines.
Vive le travail manuel !
L'État, pour sa part, devrait se consacrer
à une tâche prioritaire de nature très
différente, visant à réduire
les mécanismes d'assistance. Non qu'il faille
abandonner les Français les plus pauvres à
leur sort. Il convient de les aider, mais en évitant
de faire d'eux de perpétuels assistés.
L'objectif de notre politique sociale sera de permettre
à chacun de vivre dignement de ses revenus
sans le soutien de la puissance publique. Pour y parvenir,
il faut relever les salaires les plus bas et juguler
le chômage.
Revaloriser les bas revenus nécessite
le départ des immigrés. Leur présence
exerce en effet une pression à la baisse sur
les salaires et autorise les entreprises à
continuer d'offrir des postes de travail de qualité
médiocre, alors que l'inversion des flux migratoires
conduirait les employeurs à améliorer
la productivité et la qualité des emplois,
ainsi qu'à relever leurs rémunérations,
permettant ainsi qu'ils soient occupés par
des Français.
Cette évolution serait encouragée
par un plan de revalorisation du travail manuel, tant
à l'école que sur le marché de
l'emploi. Fabriquer 80 p. 100 de bacheliers n'a pas
de sens en soi. Ce n'est pas dans un diplôme,
qui se dévalorisera à mesure qu'augmentera
le nombre de ses titulaires, que réside la
dignité du travail, mais bien plutôt
dans la maîtrise d'un vrai métier capable
de procurer aussi bien des satisfactions personnelles
que les moyens de vivre.
Quant à la lutte contre le
chômage, elle suppose à la fois, comme
l'observerait M. de La Palice lui-même, que
diminue le nombre des demandeurs d'emploi et qu'augmente
celui des postes disponibles.
Le retour des immigrés dans
leur pays d'origine permettra de réduire l'importance
de la population sans emploi. Le départ des
étrangers chômeurs, dont le nombre est
estimé à plus de cinq cent mille dans
les statistiques officielles, ajouté à
celui des immigrés qui disposent actuellement
d'un travail, entraînera une baisse considérable
du taux de chômage. Certains contestent le lien
entre immigration et sous-emploi. Rappelons-leur que
les études les plus sérieuses montrent
que trois postes libérés par des immigrés
permettent en moyenne à deux de nos compatriotes
de retrouver du travail.
Dans un tout autre domaine, l'instauration
d'un véritable revenu maternel d'au moins six
mille francs par mois libérera sans doute plus
de cinq cent mille postes de travail actuellement
occupés par des femmes qui choisiront de se
consacrer à plein temps à l'éducation
de leurs enfants.
Ces mesures de réduction de
la demande d'emploi peuvent donc, par un simple effet
mécanique, réduire le chômage
du tiers, voire de la moitié, de ses effectifs
déclarés.
Quant à l'autre moitié
des chômeurs, ils pourraient bénéficier
de la création de postes de travail supplémentaires.
Ces créations ne seraient pas le fait des grandes
entreprises, encore très souvent en sureffectifs,
mais bien plutôt celui des petites et des moyennes
entreprises, des artisans ou des professions libérales
qui, pour beaucoup, ne manquent pas de travail mais
n'embauchent pas en raison du poids des charges, des
règlements et des impôts. L'allégement
considérable de ces contraintes, que nous avons
déjà annoncé, devrait jouer prioritairement
en faveur des PME et des entreprises individuelles.
Il serait de nature à provoquer assez rapidement
une augmentation importante des offres d'emploi.
La peur pour les bandits
Le dynamisme économique remis au service de
la fraternité nationale doit aussi permettre
à l'État de se consacrer à ses
missions souveraines et de développer une politique
de protection des Français.
Celle-ci exige au premier chef que
tout soit entrepris pour rétablir la sécurité
des citoyens par une lutte efficace contre le crime
et la délinquance.
Dans ce combat, la prévention
n'est certes pas à négliger. A condition
toutefois de ne pas la concevoir, à la manière
socialiste, sous la forme de camps de vacances pour
prédélinquants en goguette. La véritable
prévention consiste à réhabiliter
la famille et à assurer le redressement de
l'école. C'est à ces deux institutions
qu'il appartient de faire obstacle au développement
de la délinquance juvénile. Aussi la
présence de la mère au côté
de ses enfants et le rétablissement à
l'école de l'apprentissage de la morale élémentaire
sont-ils essentiels.
Pourtant, la prévention est
loin de suffire. Il faut lui adjoindre la répression:
le crime ou le délit, une fois commis, doit
être puni.
A cet égard, notre conception
n'est évidemment pas celle des socialistes.
Nous avons une haute idée de la personne humaine
et nous estimons, quant à nous, que chacun
est responsable de lui-même et de ses actes.
Aussi importe-t-il de réhabiliter la peine
dans la plénitude des deux fonctions qui sont
les siennes: la première, quoi qu'on en pense,
est la dissuasion, qui se révèle d'une
grande efficacité pour peu que la peine soit
prompte, forte et certaine. La seconde a un caractère
plus sacré, surtout pour les crimes de sang:
elle est la réparation due à la société
pour l'acte répréhensible commis. Elle
exprime l'importance que la nation attache aux valeurs
qui ont été transgressées. En
ce sens, elle constitue un peu le baromètre
de la bonne santé de nos valeurs: plus les
peines sont fortes, plus les valeurs sont sacrées!
Protéger les
Français
Pour diminuer effectivement
le nombre des crimes et des délits, nous sommes
partisans de rétablir, dans l'esprit du malfaiteur
potentiel, la certitude d'une sanction dissuasive.
Aussi convient-il d'améliorer sans cesse l'efficacité
des services de police dans la traque des bandits.
Mais, une fois le malfaiteur appréhendé,
encore faut-il le poursuivre et ne pas le relâcher,
et, s'il est jugé, que la sanction soit sévère,
la décision de justice appliquée et
la peine effectivement purgée!
Aussi sommes-nous favorables à
un rééchelonnement des peines couronné
par le rétablissement de la peine de mort.
Il faut également diminuer la marge d'appréciation
des juges, ainsi que les possibilités de réduction
du temps de détention; enfin, s'assurer que
les malfaiteurs seront systématiquement poursuivis
par le Parquet. Ainsi serait rétablie la chaîne
indispensable pour que règne la justice; grâce
à elle, la peur serait à nouveau dans
le camp des bandits et non dans celui des honnêtes
gens.
L'Etat, dégagé comme
nous l'avons vu de ses tâches gestionnaires,
pourra ainsi se consacrer pleinement à la protection
des citoyens, non seulement pour leur sécurité
intérieure, mais aussi dans tous les domaines
où cette protection est aujourd'hui indispensable:
politique étrangère, libertés
publiques, couverture sociale.
L'État-protecteur renaîtra
des cendres de l'Étatprovidence.
Telle est notre ambition !
Les idées simples de l'action
Voici en quelques pages les
axes d'un projet de renaissance pour la France. Certains
jugeront ces propositions sommaires ou simplistes:
elles ne constituent que des orientations et ne cherchent
pas à être exhaustives. Chacun sait que
toute action efficace se fonde sur des idées
simples. Les nôtres sont clairement affichées:
le pouvoir au peuple, une politique identitaire de
réenracinement, une action en faveur de la
vie et de la famille, un programme de renouveau de
l'école et de l'université, un plan
d'action pour les libertés économiques,
un projet de fraternité nationale et une politique
de protection des Français. Aujourd'hui, en
France, tout est à reconstruire. Les voies
sont tracées, il suffit de les suivre. Agissons
!
1. Jean-Marie Le Chevallier,
Immigration en Europe: attention danger, GDE, 1989.