La France est-elle en déclin?
Telle est la question qu'on ne peut manquer de se
poser en cette fin du XXe siècle. Après
tout, les civilisations sont mortelles, Paul Valéry
l'a dit, et notre patrie pourrait bien s'engager dans
cette voie funeste où se sont déjà
engloutis tant de peuples et de nations.
Comment l'état actuel de notre
pays ne nous ferait-il pas songer à cette triste
perspective? Autrefois présent sur tous les
continents, reconnu et respecté, fier de ses
arts, de sa science et sûr de sa puissance,
notre peuple est aujourd'hui replié sur lui-même.
Condamné à subir l'influence des autres,
doutant de ses valeurs, oublieux de son identité,
culpabilisé au point de perdre sa fécondité
et sa vitalité, il semble s'être dissous
en une masse d'individus moutonniers préoccupés
de leurs seuls plaisirs, indifférents aux autres
comme aux événements.
En réalité, notre nation
a été contaminée par le virus
du déracinement dont les effets dévastateurs
s'attaquent aussi bien à sa chair qu'à
son esprit. Aujourd'hui, des idéologies sournoises,
dissimulées derrière le masque avenant
des bons sentiments, s'emploient méthodiquement
à couper les attaches de notre peuple et à
effacer sa mémoire. Nous en distinguerons quatre.
Reconverti aux vertus vénéneuses
du mondialisme, le socialisme s'insinue dans tous
les rouages de notre société.
Le cosmopolitisme, de plus en plus
vigoureux, s'applique à priver nos concitoyens
de leurs références ethniques et culturelles.
Le matérialisme, consacré
par l'épanouissement de la société
marchande, nivelle les valeurs et sape les institutions.
Enfin, notre peuple, pourtant profondément
sain, est aujourd'hui soumis à un totalitarisme
larvé qui lui interdit tout réflexe
d'autodéfense et de survie.
La France est comme un arbre qui s'étiole.
Comment s'en étonner? On lui coupe ses racines!