Le nouvel ordre économique et social préconisé par
le Mouvement national républicain, en apportant les
réponses aux défis lancés à notre pays en cette fin
de siècle et en démontrant qu'il n'y a aucune fatalité
à la régression que subit aujourd'hui la France, constitue
bien une grande alternative à la politique néfaste
conduite par l'établissement. Alternative parfaitement
réalisable et conduisant à des résultats autrement
plus bénéfiques que ceux actuellement enregistrés.
Le Japon, pas l'Albanie
Sans doute la politique du Mouvement national républicain
sera-t-elle caricaturée pour être mieux critiquée.
On fera valoir que le mouvement national veut organiser
l'isolement de la France et, à la manière des Albanais
du XXe siècle, couper notre peuple du reste du monde
et le plonger dans une autarcie qui ne pourrait que
le taire régresser. C'est là une vision contraire
à la vérité puisque le Mouvement national républicain
veut simplement faire adopter à notre nation les méthodes
de protection utilisées par les pays les plus présents
sur les marchés mondiaux, comme le Japon, Hong Kong,
voire les États-Unis. Il ne s'agit pas de renoncer
à affronter le monde, mais de mener avec une plus
grande efficacité la guerre économique internationale
et donc de protéger le marché intérieur pour être
plus offensif et plus performant sur les marchés extérieurs.
De surcroît, le Mouvement national républicain ne
conçoit pas la rupture avec le mondialisme économique
comme une démarche solitaire, mais comme une action
de rassemblement de tous les pays qui refusent le
nouvel ordre mondial. L'objectif est de proposer un
autre schéma d'organisation du monde qui ne vise plus
à l'homogéncisation des États, des cultures, des races
et des religions, mais respecte les nations souveraines.
Un schéma qui ne recherche plus la libéralisation
systématique du commerce, la suppression des frontières
et l'instauration d'une concurrence sauvage, mais
assure la régulation des échanges et la stabilité
des systèmes économiques et sociaux différents. En
ce sens, la démarche envisagée, loin d'être frileuse,
consiste au contraire à rompre avec l'attitude actuelle
de la France qui, à l'instar des moutons de Panurge,
imite la politique de ses partenaires, et singulièrement
celle de l'Amérique, pour se camper sur la scène internationale
comme le promoteur d'un nouveau projet d'organisation
de nations et le fondateur d'un pôle géopolitique
alternatif de celui des États-Unis.
L'histoire n'est écrite nulle part
On reprochera également au projet du Mouvement national
républicain d'être utopique, d'aller contre la mondialisation
et donc contre l'évolution naturelle des choses et
de rechercher un passé de grandeur nationale et de
fraternité sociale à jamais révolu. Cette critique
viendra de l'établissement pour qui l'histoire est
à sens unique et la mondialisation une donnée incontournable
à laquelle on ne peut que se soumettre.
L'expérience des millénaires écoulés montre au contraire
que l'histoire n'a pas de sens prédéterminé. Les périodes
de décadence alternent avec les phases de redressement.
Et, s'il est vrai que les techniques de communication
et de transport tendent à rapetisser la planète et
à faciliter les échanges, rien ne conduit mécaniquement
à un monde homogène où les nations, les races, les
religions et les cultures seraient vouées à disparaître.
D'une certaine façon, le monde est aujourd'hui beaucoup
plus divers qu'il ne l'était au début du siècle lorsque
les peuples européens dominaient la planète et y imposaient
leur modèle de civilisation. Actuellement, avec la
décolonisation, la montée de l'islamisme, l'effondrement
de l'empire soviétique et la renaissance des sentiments
nationaux, le monde va, politiquement et culturellement,
dans le sens d'une plus grande diversité. Contrairement
aux idées reçues, la classe politicienne est donc
totalement décalée par rapport à l'évolution du monde
lorsqu'elle impose à la France de renoncer à son identité
d'abandonner sa souveraineté et qu'elle veut l'inféoder
à des organisations supranationales ou la soumettre
aux États-Unis d'Amérique.
Ajoutons que, si beaucoup de nos compatriotes aspirent
à un changement par rapport à la politique menée par
l'établissement, ils doivent accepter de rompre avec
les principes qui fondent cette politique. On ne peut
vouloir une chose et refuser les conditions qui la
rendent possible. Il n'y a pas d'alternative sans
rupture avec l'idéologie mondialiste de l'établissement.
La concentration, pas l'éparpillement
Une troisième critique sera formulée concernant
le caractère prétendument brutal de la politique préconisée
par le Mouvement national républicain. D'aucuns en
effet critiqueront les changements d'envergure proposés
en affirmant qu'ils sont de nature à créer de graves
distorsions économiques et sociales et que seules
des mesures progressives sont acceptables par la société
française d'aujourd'hui. C'est là encore ne pas comprendre
la réalité de notre pays, car la technique des mesures
douces a toujours échoué, comme le montre l'action
de l'établissement, qui, depuis des années, recourt
à cette méthode de gouvernement sans obtenir aucun
résultat significatif. Plus grave encore, une réforme
bénéfique en elle-méme mais appliquée de façon trop
progressive peut se révéler nocive ou, à tout le moins,
inutile.
Ainsi en est-il, par exemple, de la politique de
baisse des taux d'intérêt. Ceux-ci sont en effet déjà
très bas et certains pourront s'étonner que le Mouvement
national républicain veuille encore les réduire. La
réponse est simple : ce n'est pas le niveau instantané
des taux qui importe le plus, mais l'ampleur de leur
variation. Quand les Britanniques ont pris en 1992
la décision de désarrimer la livre du mark, ils ont
abaissé de sept points les taux courts et obtenu en
retour des résultats bénéfiques de grande envergure
pour la relance de l'activité et la réduction du chômage.
A l'inverse, les baisses d'un quart de point réalisées
tous les trois mois depuis l'élection présidentielle
de 1995 par la Banque de France n'ont produit aucun
effet tangible ni sur la croissance, ni sur l'emploi.
Il en va de l'usage des instruments de politique
économique comme de l'emploi des armées : la stratégie
des petits paquets est inopérante, seule la concentration
des moyens est efficace. En 1940, la France avait
pratiqué la technique de l'éparpillement face à l'Allemagne
qui, elle, avait préféré la méthode de la concentration.
Avec mille groupes de trois chars, I'armée française
a été battue par les trois groupes de mille panzers
allemands. Il en va de même pour la politique budgétaire,
fiscale et monétaire, et c'est pourquoi la stratégie
des actions massives du Mouvement national républicain
est bien supérieure à celle des petits pas de l'établissement.
Pour l'équilibre de l'Europe
Viendra enfin la quatrième critique selon laquelle
le projet du Mouvement national républicain conduirait
à créer un antagonisme entre la France et l'Allemagne.
En abandonnant la politique du franc aligné sur le
mark, en renonçant à la monnaie unique et en mettant
en cause l'Europe de Maastricht, la France dirigée
par un gouvernement Mouvement national républicain
casserait le tandem franco-allemand, pourtant essentiel
à l'équilibre de l'Europe.
Cette analyse est en réalité sans fondement, car
c'est au contraire l'alignement de la France sur la
politique monétaire de l'Allemagne qui peut conduire
à de graves conflits. En effet, l'intérét de notre
voisin d'outre-Rhin est d'obtenir une parité dollar-mark
sensiblement supérieure à celle qui serait souhaitable
pour l'économie française. Dans ces conditions, quelle
que soit la parité de l'euro avec le dollar, la situation
sera malsaine : si le taux est favorable aux Allemands,
la France sera lésée, si c'est l'inverse, l'Allemagne
sera handicapée et, si un compromis est adopté, ce
sont les deux pays qui seront pénalisés. Dès lors,
la poursuite de la politique actuelle et la réalisation
de la monnaie unique, loin de rapprocher les deux
peuples, peuvent créer entre eux de graves antagonismes.
En revanche, la politique préconisée par le Mouvement
national républicain permet à chacune des deux nations
de défendre ses intéréts sans avoir à s'opposer mutuellement.
Quant à l'équilibre de l'Europe, il ne peut reposer
que sur une nouvelle conception de l'organisation
du vieux continent fondée sur les principes de l'Europe
des patries, c'est-à-dire sur un projet politique
commun, et non sur une conception purement mercantile
des nations réduites à leur économie. Or, ce projet
sera d'autant plus facile à réaliser que la France,
ayant renforcé son poids, sa crédibilité et son prestige,
pèsera davantage face à l'Allemagne. Le couple franco-allemand
en sera donc plus équilibré et l'Europe mieux stabilisée.
Le courage et la volonté
Le projet du Mouvement national républicain est
donc ambitieux, mais aussi parfaitement réaliste.
Comment d'ailleurs ne le serait-il pas puisqu'il repose
sur des principes que personne au sein du peuple français
ne conteste réellement ? Le refus de l'étatisme et
la reconnaissance du rôle fondamental du marché comme
régulateur de la vie économique sur le territoire
national. Le devoir pour l'État d'assurer le bon fonctionnement
des services publics et le maintien d'une protection
sociale digne de ce nom. La volonté d'assurer la cohésion
de notre peuple et la participation de tous les citoyens
en rompant avec le schéma stérile et dépassé de la
lutte des classes et de l'assistance généralisée.
Le choix de ne pas ouvrir à-tout-va les frontières
et d'assurer à notre économie un minimum de protection
pour préserver l'appareil industriel de la France
et garantir l'indépendance de notre pays.
Certes, ce projet exige de rompre avec les schémas
totalitaires de la pensée unique tels qu'ils prévalent
dans notre pays et d'aller à contre-courant des poncifs
du politiquement correct tels qu'ils sont véhiculés
dans les enceintes internationales dominées par les
États-Unis. Et sans doute est-ce là la principale
difficulté de ce projet: plus encore que de l'intelligence
et du savoir-faire technique, il exige du courage
et une volonté politique. Il ne peut donc être réalisé
que par des dirigeants s'appuyant sur le peuple et
en rupture avec l'établissement.
Le choix du Mouvement national républicain
C'est pourquoi le nouvel ordre économique et social
préconisé par le Mouvement national républicain ne
résulte pas d'une option technique, il est avant tout
le fruit d'un choix politique. Il s'agit de savoir
si l'on veut conserver à la France un minimum d'autonomie
économique ou si l'on accepte qu'elle devienne un
simple pion d'un grand Monopoly européen et mondial.
Si l'on entend soumettre l'économie à l'intérét bien
compris de la France et des Français ou si l'on assujettit
notre pays à ses lois quelles qu'en soient les conséquences
pour nos compatriotes. Si l'on impose en toute circonstance
la volonté souveraine de la nation ou si l'on se laisse
conduire par le seul jeu des intérêts étrangers.
Le Mouvement national républicain a choisi. Il ne
veut pas que la France soit réduite à un espace territorial
soumis aux lois brutales d'une économie dirigée d'au-delà
de nos frontières. Il refuse de livrer les Français
aux mécanismes aveugles du mondialisme et au jeu d'intéréts
des lobbies antagonistes. Il fait le choix de défendre
la nation pour rétablir la prospérité de ses habitants,
assurer l'harmonie de son peuple et faire prévaloir
la volonté souveraine des Français. En ce sens, le
Mouvement national républicain fait le choix de la
France, de son avenir et de la renaissance de notre
civilisation.
Le retour de la grandeur
Renforcé par les succès qu'il suscitera, le nouvel
ordre économique et social redonnera en effet à notre
peuple la confiance dans son avenir et dans son destin.
Alors qu'actuellement, la morosité, le doute, voire
le désespoir, accablent nos compatriotes, et surtout
les plus jeunes d'entre eux, le retour de la prospérité
et le rétablissement de l'harmonie sociale leur insuffleront
une énergie nouvelle et leur rendront l'enthousiasme
et la vitalité. Avec la baisse massive du chômage,
chacun pourra de nouveau bénéfcier d'un emploi, ce
qui fera renaître l'espoir et la confiance. Cessant
de se morfondre, nos enfants retrouveront au sein
de leur peuple et de leur nation le lieu d'expression
qui convient à l'ardeur de la jeunesse. Il redeviendra
possible de réver à l'avenir et de faire des projets.
Les plus doués pourront donner la mesure de leur talent,
les plus travailleurs seront récompensés de leurs
efforts et chacun pourra à nouveau s'enorgucillir
de ce qu'il est.
Forte de son succès, fière de son modèle de développement,
la France, sortant de sa torpeur, se tournera vers
l'extérieur avec la volonté de s'affirmer et de conquérir.
A la tête des nations qui veulent rester elles-mêmes,
portée par les peuples qui refusent l'assujettissement
au mondialisme, elle pourra ouvrir une voie nouvelle,
récrire l'histoire et renouer avec son génie propre,
celui de la grandeur.
Le nouvel ordre économique et social n'est donc
pas un simple plan de redressement. I1 est la condition
nécessaire à la renaissance de notre civilisation,
car il lui fournira la puissance dont elle a besoin
pour s'incarner dans le monde d'aujourd'hui. Porté
par un courant civilisateur, cet ordre est l'emblème
du renouveau de la grandeur française.